Abidjan- Afin de contenir la hausse de certains produits de grande consommation et de préserver le pouvoir d'achat du consommateur, le gouvernement a fait passer de 4 à 21 les produits et services dont les prix sont règlementés.
Le gouvernement a plafonné les prix de 21 produits dont des produits de grande consommation pour une période de trois mois tant à la production qu'à la distribution. Il est également exigé une autorisation préalable à l'exportation de tout produit vivrier à destination de l'étranger.
Ces décisions ont été prises au cours du Conseil des ministres, le mercredi 09 mars 2022 à Abidjan.
Selon le ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, le décret qui actualise la liste des produits et services dont les prix sont règlementés par le gouvernement et accroît le nombre de produits réglementés, fait suite aux concertations entre le gouvernement et les associations des consommateurs tenues sur la hausse des prix sur le marché et après avis de la Commission de la Concurrence.
Ces produits concernés sont la farine boulangère, la baguette de pain, la viande de bœuf, de porc et de mouton, l'huile de table raffinée, le riz local, les matériaux de construction, les tarifs du transport, les loyers de maison à habitat social, les tarifs publics de l'eau et de l'électricité et les tarifs d'accès aux services internet.
Pour ce qui concerne l'institution d'une autorisation préalable à l'exportation de tout produit vivrier à destination de l'étranger, Amadou Coulibaly a expliqué qu'il s'agit de réserver aux marchés intérieurs les produits de grande consommation. Notamment la banane plantain qui est prisée hors de nos frontières, l'igname, le riz local, le manioc et ses dérivés notamment l'attiéké et le maïs et ses dérivés.
"L'objectif est d'assurer l'approvisionnement régulier des marchés et de stabiliser les prix de ces produits agricoles locaux destinés à la consommation des populations", a-t-il soutenu.
Quant aux produits de grande consommation dont le gouvernement a décidé du plafonnement des prix pour une période de trois mois tant à la production qu'à la distribution, l'on compte le riz, le sucre, la tomate concentrée, le lait, les pâtes alimentaires, l'huile de palme raffinée, la viande de bœuf et quelle que soit leur dénomination commerciale.
Toutefois, a relevé le porte-parole du gouvernement, les commerçants, en vertu du libre jeu de la concurrence, peuvent pratiquer des prix, mais qui soient en deçà des plafonds fixés.