Bouna- La 9ème édition du Festival des arts et cultures du Bounkani (FESTIBO), organisée en décembre 2021, a eu un impact social indéniable au regard de la pertinence des thèmes des ateliers organisés pendant l'événement, a affirmé, lundi 22 mars, le commissaire général, Dah Germain, interrogé par l'AIP.
Au-delà des danses et chants qui égayé les populations et visiteurs, les ateliers sur les questions sociales, sécuritaires et l'économie à soutenu le commissaire.
D’abord, le FESTIBO aura permis aux différentes communautés de comprendre l’importance des alliances interethniques comme outils dans la prévention et le règlement des conflits.
Ensuite, il a donné l’opportunité de sensibiliser la population sur les violences basées sur le genre notamment le viol, l’agression sexuelle et physique, le mariage forcé dans une zone dominée par des préjugés liés au genre et par l’influence de la religion et des traditions.
Ce fut enfin une belle occasion de comprendre les stratégies d’implantation des mouvements terroristes et de donner un enseignement sur les mécanismes pour lutter contre la radicalisation dans une région marquée par un fort taux d’analphabétisme et une pauvreté galopante.
Le FESTIBO a également eu un fort impact économique sur la population en raison des activités parallèles qui se sont greffées autour de l’événement et du nombre élevé de visiteurs. Il se définit comme le festival des danses traditionnelles du Bounkani et est le plus grand événement culturel de la région.
Initié en 2013 par le conseil régional et mis en œuvre par l’ONG l’Etoile du Bounkani, il se déroule désormais en biennale dans le mois de décembre. Ses objectifs demeurent la sauvegarde, la valorisation et la promotion du riche patrimoine culturel de la région.
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