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International Publié le mardi 22 mars 2022 | AIP

Ukraine : « Il est temps de mettre fin à cette guerre absurde » (Guterres)

Abidjan- Un mois après le lancement par la Russie d’une « invasion massive du territoire souverain de l'Ukraine en violation de la Charte des Nations Unies », « il est temps de mettre fin à cette guerre absurde », a déclaré mardi 22 mars 22 le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.


Au cours des dernières semaines, « nous avons assisté à des souffrances humaines et à des destructions épouvantables dans les villes et les villages. Des bombardements systématiques qui terrorisent les civils. Le bombardement d'hôpitaux, d'écoles, d'immeubles d'habitation et d'abris », a souligné le chef de l’ONU lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à New York.


« Et tout cela s'intensifie, devenant de plus en plus destructeur et imprévisible d'heure en heure », a-t-il ajouté, notant que dix millions d'Ukrainiens ont été chassés de chez eux.


Le Secrétaire général a estimé que cette guerre allait « nulle part, vite ».


« Depuis plus de deux semaines, Marioupol est encerclée par l'armée russe, bombardée et attaquée sans relâche. Pour quelle raison? », s’est-il interrogé. « Même si Marioupol tombe, l'Ukraine ne pourra pas être conquise ville par ville, rue par rue, maison par maison ».


Selon M. Guterres, « le seul résultat de tout cela est plus de souffrances, plus de destructions et plus d'horreurs à perte de vue ». « Le peuple ukrainien endure un enfer - et les répercussions se font sentir dans le monde entier avec la flambée des prix des aliments, de l'énergie et des engrais menaçant de dégénérer en une crise mondiale de la faim », a-t-il prévenu.


Ne pas perdre espoir


Le Secrétaire général a toutefois estimé qu’il ne fallait « pas perdre espoir » et a souligné que des éléments de progrès diplomatiques se dessinent sur plusieurs questions clés.


« Il y a assez sur la table pour cesser les hostilités – maintenant… et négocier sérieusement – maintenant. Cette guerre est ingagnable. Tôt ou tard, il faudra passer du champ de bataille à la table de la paix. C'est inévitable », a-t-il dit.


Selon le chef de l’ONU, la seule question est : Combien de vies doivent encore être perdues ? Combien de bombes doivent encore tomber ? Combien de Marioupols doivent être détruites ? Combien d'Ukrainiens et de Russes seront tués avant que tout le monde ne se rende compte que cette guerre n'a pas de gagnants, que des perdants ?


« Poursuivre la guerre en Ukraine est moralement inacceptable, politiquement indéfendable et militairement absurde », a-t-il ajouté. « Il est temps d'arrêter les combats maintenant et de donner une chance à la paix ».


Au moins 62 attaques contre des établissements de santé, selon l’OMS


Depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a authentifié 62 attaques contre le système de santé. Il peut s’agir d’attaques contre les installations médicales ou les travailleurs de la santé.


Il s’agit de 20 attaques de plus que celles signalées il y a moins d’une semaine. Au moins 15 personnes ont été tuées et une quarantaine blessées lors de ces attaques. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU souligne que cela est bien sûr inacceptable et que les soins de santé doivent toujours être protégés.


Les régions et noms des établissements de santé attaqués et leurs emplacements ne sont pas divulgués pour des raisons de sécurité, a affirmé l’OMS. L’identité des sources n’est pas non plus divulguée afin d’éviter « tout préjudice supplémentaire aux survivants ou à la population environnante », a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, lors d’une conférence de presse à Genève.


« Nous avons assisté à de nombreuses attaques contre des personnels de santé et des installations sanitaires, ainsi que contre des patients. Cela se produit quotidiennement, et c’est inacceptable », a déclaré pour sa part dans un entretien accordé à l’OMS-Europe, Jarno Habich, Représentant de l’OMS en Ukraine. « Donc, si vous me demandez comment décrire la situation, elle empire chaque jour, ce qui signifie que l’aide sanitaire devient chaque jour plus difficile », a-t-il ajouté, relevant que certains hôpitaux n’ont parfois pas d’électricité.


Des civils toujours pris au piège par les combats à Marioupol


Dans un contexte de grave pénurie, l’OMS a envoyé des réservoirs d’oxygène et des bouteilles cryogéniques dans l’Ouest de l’Ukraine, notamment à Kyivska et Zaparpatska. En outre, l’OMS a fait un don de 40 combinaisons de protection chimique aux autorités de la région de Kyivska et d’un analyseur hématologique automatique capable d’effectuer une centaine de tests par heure à Kyïv.


Par ailleurs, à Marioupol, malgré une « multiplication lente des évacuations », des centaines de milliers de personnes restent piégées à l’intérieur de la ville encerclée depuis plusieurs semaines, sans accès aux produits de première nécessité pour survivre. Entre le 18 et le 20 mars, le gouvernement ukrainien affirme que plus de 23.000 personnes auraient été évacuées des zones les plus durement touchées du pays, dont plus de 13.000 évacuées de Marioupol via Berdiansk en route vers Zaporizhzhia (Zaporizka, sud-est).


Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 12 millions de personnes restent bloquées dans des zones touchées à travers l’Ukraine. « Elles sont incapables de partir en raison des affrontements en cours, de la destruction des ponts et des routes, et du manque de ressources ou d’informations sur les endroits où trouver la sécurité et un logement approprié », a indiqué l’OCHA dans son dernier rapport de situation.


« Ces personnes comptent parmi les plus vulnérables d’Ukraine, directement exposées à une insécurité accrue et presque totalement coupées des produits de base, notamment la nourriture, l’eau et les médicaments », a ajouté l’OCHA.


Le HCR dénombre plus de 3,5 millions de réfugiés ayant fui l’Ukraine


S’agissant des mouvements de population, plus de 10 millions de personnes ont été obligées de quitter leur domicile, en quête de sûreté et de sécurité, soit près d’un quart de la population ukrainienne. Cela comprend environ 6,5 millions d’hommes, de femmes et d’enfants déplacés, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et près de 3,5 millions de personnes qui ont traversé les frontières internationales hors de l’Ukraine en tant que réfugiés, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).


Le HCR recensait exactement 3.557.245 réfugiés ukrainiens sur son site internet dédié vers 12H00 GMT mardi. Ce sont plus de 67.000 de plus que lors du précédent décompte lundi. « C’est vraiment une nouvelle étape tragique pour le peuple ukrainien, et elle a été franchie en un peu moins d’un mois », a déclaré un porte-parole du HCR, Matthew Saltmarsh, lors d’un point de presse à Genève.


La Pologne accueille à elle seule plus de la moitié de tous les réfugiés qui ont fui depuis le début de l’invasion russe – environ six réfugiés sur 10. Depuis le 24 février, 2.113.554 personnes fuyant le conflit en Ukraine sont entrées en Pologne. Dans le même temps, le nombre de personnes ayant trouvé refuge en Russie s’élève, lui, à près de 252.376 à la date du 21 mars, selon le décompte du HCR.


Compte tenu de l’ampleur et de la direction de l’opération militaire en cours, l’OCHA estime que 18 millions de personnes devraient être touchées par le conflit, dont 6,7 millions de personnes nouvellement déplacées à l’intérieur du pays. Parmi la population touchée, 12 millions de personnes devraient avoir besoin d’une aide humanitaire, et 6 millions de personnes ayant les besoins humanitaires les plus urgents devront recevoir urgemment une aide.


ask

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