Abidjan (Côte d'Ivoire)- Les organisations patronales des boulangers en Côte d'Ivoire proposent la baguette standard à 150 Fcfa pour un poids entre 142g-174g (contre un grammage entre 193g-228g actuellement homologué) et annoncent une baguette améliorée à 200 Fcfa, entre 175g-207g), en raison de crise en Ukraine qui a créé une flambée des cours du blé.
Dans une déclaration transmise à APA, les faîtières du secteur justifient que ces prix viennent pour "préserver l'équilibre dans la chaîne des valeurs du secteur blé-farine-boulangerie en Côte d'Ivoire".
Considérant la guerre entre la Russie et l'Ukraine, les deux plus gros producteurs de blé au plan mondial, ces organisations appellent à l'application des échanges avec le ministère de tutelle qui ont permis d'arrêter ces tarifications.
Il ressort des discussions, la validation de deux types de baguettes, notamment la baguette standard à 150 Fcfa avec un poids compris entre 142 g et 174 g et la baguette améliorée à 200 Fcfa avec un poids compris entre 175 g et 207 g.
Les organisations patronales du secteur demandent "la mise en application immédiate des accords trouvés avec l'administration du ministère du commerce" ainsi que "la mise en place d'un mécanisme d'indexation du prix du pain ajusté au prix de la farine".
Le secteur de la boulangerie-pâtisserie en Côte d'Ivoire est en souffrance depuis 2006, souligne la déclaration qui relève que les boulangers ont connu une flambée des coûts de facteur et de production.
Ensuite, il en est découlé une augmentation inflationniste des coûts de facteur des intrants majeurs tels que le sac de farine de 50kg, le gaz, la levure et l'améliorant, les emballages, la main d'œuvre et les loyers.
Des augmentations des intrants majeurs sont observés depuis 2006 jusqu'à aujourd'hui. La farine est passée de 11250 Fcfa à 21.250 Fcfa, soit une augmentation de près de 97%, et le gaz de 350f/kg à 750 f/kg avec une progression de 100%.
Par ailleurs, la main d'œuvre devient plus coûteuse. Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) est passé de 35 000 Fcfa à 60 000 Fcfa, soit une augmentation de près de 100%.
"Avec des pourcentages de croissance exponentielle de tous les coûts de production et de facteur, le secteur de la boulangerie-pâtisserie en Côte d'Ivoire passe par des heures sombres depuis plus de 15 ans", poursuit le texte.
Ces organisations exigent "le maintien de la distanciation de 500 mètres entre les boulangeries en réaffirmant le maintien et le renforcement de la circulaire du 21 mai 2021 du DGI (impôt) et la suspension des redressements et contrôles et des mises à recouvrements fiscaux dans les boulangeries".
La déclaration a été produite par le Haut patronat des boulangeries et pâtisseries de Côte d'Ivoire (HPBPCI), présidée par Amadou Coulibaly, la Fédération interprofessionnelle des patrons et artisans boulangers de Côte d'Ivoire (FIPABPCI) présidée par Marius Abey Akue, et la FECOBPCI, présidée par Barry Hyoussouf.
Ces trois faîtières du secteur de la boulangerie-pâtisserie en Côte d'Ivoire ont jugé bon qu'il fallait tirer la sonnette d'alarme, souligne la déclaration qui martèle que le "secteur se meurt et est entré dans une léthargie moribonde qui entraînera des conséquences sur les opérateurs, les travailleurs et toute la chaîne des valeurs".
AP/ls/APA