Bouaké, Une délégation de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), forte de quatre membres, a visité mardi 12 et mercredi 13 avril les installations de la station de recherche du CNRA sur la pêche et l’aquaculture continentale de Bouaké ainsi que celles de la station piscicole de la Loka (13km à l’Ouest de Bouaké) dans le cadre de la stratégie de mise en œuvre du projet FISH 4 ACP qui vise à promouvoir l’aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique.
« La stratégie de mise en œuvre du projet FISH 4 ACP a quatre axes dont celui de produire des aliments et des alevins de poisson en quantité et en qualité pour les mettre à la disposition des pisciculteurs. Ce genre de visite de terrain nous donne une idée de ce qui est fait et de ce qui existe. Elle permet également de nous enquérir des difficultés pour pouvoir apporter des solutions afin d’atteindre l’objectif du projet », a indiqué l’administrateur national du projet FISH 4 ACP, Foungnigué Traoré Djiré.
Le chef du programme de recherche sur la pêche et l’aquaculture à la station de recherche de Bouaké, Dr. Kouassi Cyrille, s’est réjoui de cette visite en prélude au démarrage effectif du projet FISH 4 ACP.
« La FAO vient avec un projet qui va permettre de booster l’efficacité de la chaîne de valeur du tilapia en Côte d’Ivoire. C’est vraiment opportun que des experts de cette organisation nous rendent visite pour s’accorder sur ce qui va être fait dans le cadre de ce projet qui va demander au CNRA de fournir du matériel biologique de qualité », a-t-il indiqué.
Dr. Kouassi a également soulignant l’importance de cette visite qui augure d’un appui au CNRA pour lui permettre de remplir efficacement la mission qui lui est assignée. « Le CNRA gère depuis quelques années différents types de souches de poisson tilapia pour le compte de la Côte d’Ivoire. Et ses souches doivent servir de base pour le lancement des activités en milieu paysan. Nous avons effectivement besoin que la FAO nous soutienne pour mieux gérer ses souches de poisson pour que ce qui va aller vers les paysans soit de qualité », a-t-il signifié.
Pour lui, ce soutien de la FAO doit permettre d’améliorer les équipements de laboratoire du CNRA et d’autres infrastructures en termes non seulement de qualité, mais aussi de quantité concernant, notamment, le nombre de structures hors-sol permettant d’isoler les souches et de faire de l’amélioration génétique.
Le projet FISH 4 ACP vise à développer les chaînes de valeur pêche et aquaculture à travers trois continents. A savoir, l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique. Selon le coordonnateur principal de ce projet, Gilles Van De Walle, qui conduisait la délégation de la FAO, neuf chaînes de valeur ont été sélectionnées au niveau de l’Afrique dont celle du tilapia en Côte d’Ivoire.
Il s’agira, selon lui, de produire plus de tilapia en Côte d’Ivoire grâce à ce projet qui va accompagner les pisciculteurs de Côte d’Ivoire pour améliorer leur façon de travailler. « L’objectif du plan, qui a été adopté par l’ensemble des producteurs, c’est pratiquement de produire 70 000 tonnes de poisson sur 10 ans. Dans 10 ans on aimerait décupler la production du tilapia en Côte d’Ivoire en accompagnant les producteurs pour générer une dynamique dans cette filière », a-t-il soutenu.
Le chef de mission de la FAO a également souligné le rôle éminemment important que doivent jouer les instituts de recherche comme le centre national de recherche agronomique (CNRA) dans l’accompagnement des producteurs de poisson dans l’amélioration de leur productivité.
« La FAO va pouvoir assister le CNRA et la station piscicole de Loka pour leur permettre d’opérer un saut qualitatif dans le soutien qu’ils apportent au développement à la filière en Côte d’Ivoire », a assuré l’expert de la FAO.
(AIP)
rkk