La directrice générale du Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI), Solange Amichia a dit l'engagement de sa structure à accompagner les entreprises à projet vert. Elle s'exprimait à l'occasion du Green Business Forum qui s'est tenu ce mardi 10 mai 2022 en marge de la Cop15 Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan.
Le Green Business Forum visait à mettre en lumière le rôle clé que devrait jouer le secteur privé dans le développement de l’économie verte, à travers notamment la mise en œuvre d'innovations durables pour la protection des sols et la réhabilitation des terres.
Selon Solange Amichia, la Côte d’ivoire peut mobiliser plus d’investissements verts en montrant d’abord aux investisseurs et fonds vert qu'il existe un cadre réglementaire et législatif au niveau national définissant les conditions, les obligations et les droits du citoyen, mais aussi des entreprises en ce qui concerne leurs responsabilités environnementales et sociétales. Elle a également assuré que la Côte d'Ivoire s'est engagée dans le respect des accords internationaux. Elle en veut pour preuve l'engagement du pays vis-à-vis des conventions des Nations Unies sur la Biodiversité, le Climat et la Désertification et bien sûr, l’Accord de Paris sur le climat pour la réduction des gaz à effets de serre.
À en croire la directrice du CEPICI, l'objectif de la promotion des projets verts est une réalité au regard de la mobilisation auprès des fonds internationaux spécialisés , ainsi que des Institutions nationales et internationales, des fonds souverains et des partenaires financiers au développement , les financements verts et les obligations vertes ce qui favorise l’éclosion de champions nationaux éco-responsables.
Aux dires de Mme Amichia Solange, le Code des Investissements de la Côte d’Ivoire est « vert », c’est-à-dire, comporte des incitations en faveur des investissements verts pour les infrastructures durables. ''Un accent fort est mis sur tout investissement favorisant le développement durable et socialement responsable en Côte d’Ivoire'' a-t-elle confié.
Il s'agit entre autres de l'éligibilité des PME, PMI et Grandes entreprises œuvrant dans l’économie verte, ou étant en soutien à l’écosystème ; de l'éligibilité des Projets structurants des entreprises œuvrant dans l’économie verte, c'est-à-dire des projets s’inscrivant dans une stratégie sectorielle de développement entrainant des investissements avec un niveau technologique et une valeur ajoutée certaine pour l’économie nationale...
Pour l'atteinte de ces objectifs, le CEPICI a mis en place un service de promotion des investissements verts avec des projets d’investissements disponibles. Mme Solange Amichia entend par ailleurs, promouvoir les projets verts pour lesquels sa structure va essayer de lever des fonds parce que "ces fonds vert sont disponibles, mais ils sont difficiles à atteindre parce qu’il faut pouvoir structurer votre projet. Et donc c’est la structuration, l’accompagnement et le coaching de ces porteurs de projets qui vont nous permettre de faire cette mise en relation parce qu'une des missions du CEPICI c’est aussi de la mise en relation entre les financiers et les porteurs de projets'' a-t-elle expliqué.
Bien avant, le ministre du Commerce et de l'Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba a indiqué que la réalisation de toutes les initiatives prises par le gouvernement en faveur de l’économie verte passe nécessairement par des soutiens plus accrus en faveur du secteur privé, notamment à travers la mobilisation des financements de Fonds verts, en vue de renforcer son action dans la lutte contre la déforestation, la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. C’est pourquoi, ''l’organisation du Green Business Forum vient à propos pour approfondir les réflexions sur les actions de développement du secteur privé et son rôle dans la promotion de l’industrie verte.'' a-t-il soutenu.
Le Gouvernement ivoirien a inscrit au cœur de son Plan National de Développement 2021-2025 la promotion d’un secteur privé fort, dynamique et innovant, avec un cadre de développement de partenariats compétitifs. Ce plan d’un montant de plus de 58 mille milliards de Francs CFA avec une contribution de 75% pour le secteur privé et 25 % pour le secteur public, est structuré autour des six (06) piliers dont le Pilier 5 est axé sur le « Développement régional équilibré, préservation de l’environnement et lutte contre le changement climatique».
Cyprien K.
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