L’axe Toumodi-Oumé long de 60 km et achevé depuis 2019 continue jusqu’à présent de subir des travaux de réaménagement. Et pourtant le 26 octobre 2021 suite à des réactions des usagers sur la qualité de l’ouvrage, le ministre Amedée Kouakou de l’Equipement et de l’entretien routier s’était rendu sur cet axe pour une visite d’inspection.
Et à l’occasion de cette visite, il s’est prononcé : « Sur les réseaux sociaux, certaines personnes ont fait croire à une mauvaise qualité des travaux de bitumage de l’axe Toumodi-Oumé. Ces personnes ont estimé que cette route était fortement dégradée et impraticable. Par rapport au linéaire total. C’est moins de 1 pour cent du tronçon qui est dégradable » avait-il soutenu. Mais hélas, moins d’un an après cette visite, le constat est aussi amer. Des nids de poule sont constatés par endroits.
D’abord sur le tronçon Oumé-Zangué (long de 06 km) ils mettent à mal les automobilistes qui s’y engagent et les obligent à se soumettre à des exercices de créneaux en voulant éviter ces trous qui s’apparentent à des tombes à ciel ouvert et pouvant occasionner de graves accidents. C’est le même cas sur le tronçon Kocumbo-Toumodi, là où, on ne finit pas de se perdre dans ses calculs, en essayant d’évaluer le nombre de trous. Il est tout aussi vrai que des travaux de réparation sont en train de s’effectuer pour remédier à cela. Mais toutefois le bon sens voudrait qu’on s’interroge sérieusement sur la qualité des travaux. Comment peut-on assister à un tel niveau de dégradation, moins de 3 ans après la réalisation de cette voie ? En tout cas, c’est difficile de comprendre cela, puisque mine de rien, elle a coûté la bagatelle de 15,4 milliards de FCFA au contribuable ivoirien.
A cet effet, lors de la visite terrain, le ministre Amedée Kouakou avait également fait cette précision : « Notre option est de boucher simplement les trous et tirer un tapis de 5 cm pour permettre aux véhicules de circuler, avec cela nous avons dépensé le 1/3 du budget qu’il faut pour un renforcement normal. » Une réhabilitation et non un renforcement normal pour un projet pilote qui, en principe, permettrait la route de tenir sur 5 ans.
En dépit de cela, le visage que présente l’axe Toumodi-Oumé ne s’inscrit pas du tout dans cette durée.
ANGE JOEL GUEDE