Le secrétaire général de la sous-section de la ligue Ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO) de Tabou, Éric Togba Kessé, condamne les règlements à l'amiable des cas de viols de plus en plus récurrents dans le département de Tabou.
«Il nous parvient de plus en plus que des parents de jeunes filles qui ont été violées, s'arrangent avec les bourreaux de leurs enfants contre de l'espèce sonnante et trébuchante pour laisser tomber l'affaire.», a révélé, M. Kessé, samedi 12 mai 2022 à Tabou, lors d’une interview accordée à l'AIP.
Il fustige ces arrangements qu’il considère comme une solution qui ne profite seulement qu'aux violeurs et ne tient pas compte des souffrances et des droits des victimes qui sont très souvent stigmatisées dans la société et gardent les stigmates des viols à vie.
Il affirme avoir pu rattraper certains cas et conduit les présumés violeurs devant les autorités judiciaires. Il a souligné, toutefois, que plusieurs cas dont ceux des zones très reculées et difficiles d'accès échappent à son contrôle.
La LIDHO a déjà entrepris, en collaboration avec le complexe socio-éducatif et les autorités sanitaires, plusieurs campagnes de sensibilisation au cours desquelles les populations ont été exhortées à dénoncer les violeurs, en vue d'attendre la tolérance zéro en matière de viol.
Selon son secrétaire général de section, la LIDHO reprendra cette campagne de sensibilisation pour faire comprendre aux parents que le vol est un crime qu'il faut dénoncer afin que les auteurs soient punis sévèrement.
Selon les statistiques du centre social Tabou, plus d'une vingtaine de cas de viols a été enregistrée dans le département en 2022.
(AIP)
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