En Côte d’Ivoire, l’environnement des jeux de hasard a été doté en 2021 d’un nouveau cadre juridique et institutionnel qui intéresse des pays frères comme le Burkina Faso.
Après le Ghana et la République Démocratique du Congo (RDC), il y a quelques semaines, c’est au tour du Burkina Faso de venir à l’école de la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (LONACI), grand artisan et acteur principal de cette réforme qui prend en compte des réalités nouvelles telles l’émergence d’une nouvelle clientèle, la digitalisation.
Composée de représentants de la Loterie nationale burkinabè (LONAB), de la Direction générale du trésor ainsi que du ministère de l’Intérieur et de la sécurité, la délégation burkinabè a été reçue lundi 13 juin, par le Directeur Général de la LONACI, M. Dramane Coulibaly, au siège de la société.
« L’environnement des jeux de hasard est profondément en mutation avec l’avènement du digital. Le gouvernement a instruit la LONAB d’aller à la digitalisation. Le processus est assez avancé, mais nécessite qu’on revoie le cadre juridique et aussi institutionnel. D’où la nécessité d’entreprendre une telle mission pour s’inspirer des avancées que vous avez enregistrées, vu que vous êtes nettement en avance par rapport à nous », a ainsi situé le cadre de la rencontre, Abdoulaye Zongo, le chef de la délégation burkinabè. Et de poursuivre : « En plus de cela, la question de la régulation va se poser, parce qu’il y a des partenariats qui vont se nouer. De ce point de vue, nous avons pensé qu’il n’y avait pas plus indiqué que la LONACI pour apprendre ce qui est concret avant d’aller à la révision effective de nos textes et permettre ainsi à ceux qui contournent le texte aujourd’hui de rentrer dans un cadre légal ».
Le Directeur Général de la LONACI, Dramane Coulibaly, par ailleurs président de la l’Association des Loteries d’Afrique (ALA) a remercié la délégation burkinabè pour l’honneur fait à la LONACI. Il a brièvement rappelé l’expérience ivoirienne en matière de réglementation des jeux de hasard, ainsi que les processus qui ont abouti à la digitalisation et la mise en place de la Fondation LONACI.
La délégation burkinabè a poursuivi ses échanges avec le Comité de direction de la LONACI. Elle a eu également des séances de travail avec le Département autonome du juridique et de la conformité, la Direction autonome du Contrôle, de l’Audit et de la gestion des risques ; la Direction financière et de la comptabilité, la Direction des ventes et de la gestion du réseau et la Direction des systèmes d’information et enfin la Fondation LONACI.
A. N.