Le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP), à travers le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCA) avec le soutien de Roche, a organisé, hier mercredi 22 juin, au Plateau une réunion trimestrielle avec les Ong et les associations de lutte contre le cancer. Au cours de cette rencontre, le Programme national de lutte contre le cancer a présenté le Plan stratégique national de réduction du taux de mortalité de 10% des cancers prévalents de l’adulte et de l’enfant en Côte d’Ivoire 2022-2025. Ce plan qui se décline en 3 axes a été présenté par Dr Boni Simon, médecin en charge du Développement du partenariat et multisectorialité au PNLC. Intitulé « Une Côte d’Ivoire où le cancer n’est plus un drame mais une maladie chronique contrôlable... Ce plan a pour impact attendu, réduire de 10% la mortalité liée aux cancers prévalents de l’adulte et de l’enfant en Côte d’Ivoire ». Il se compose en 181 activités d’un montant estimé à 166.508.870.864 milliards. Dans ce plan qui s’aligne sur le Plan national de santé 2021-2025 attend une évolution requise entre 2020 et 2025 qui attend une réduction du taux de mortalité liée aux cancers prévalents de l’adulte et de l’enfant de 68 à 59%, une réduction du taux de mortalité e au cancer du col de l’utérus de 69% à 59% , une réduction du taux de mortalité liée au cancer du sein de 54% à 44%, une réduction du taux de mortalité liée au cancer de la prostate de 58% à 48%. Et enfin la réduction du taux de mortalité liée au cancer pédiatrique de 38% à 28 %. Dans ledit plan figure aussi la mise en place d’un fonds de lutte contre le cancer à l’instar de celui contre le SIDA, le renforcement des capacités de lutte des acteurs et le renforcement des mécanismes de coordination intra et inter sectoriel des interventions en matière de lutte contre le cancer. Le renforcement des infrastructures et équipements de détecteurs précoces du cancer. Dr Boni Simon, médecin chargé du Développement, du partenariat et multisectorialité au PNLCA a fait savoir que le cancer étant multifactoriel, une lutte efficace ne se conçoit que dans une perspective multisectorielle et coordonnée. « La société civile est un maillon essentiel de cette lutte. La contribution de la coalition, et de chaque Ong est vivement souhaitée afin de réduire de 10% la mortalité liée aux cancers prévalents de l'adulte et de l’enfant en Côte d’Ivoire d’ici 2025. »
La présidente de la Coalition des organisations de lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire (COLCC), Me Fadiga, a fait savoir qu’une meilleure approche dans la lutte contre la cancer est essentiel pour plus d’efficacité dans les actions, en impliquant l’ensemble de la société civile engagé dans ce combat. « Tant qu’on peut aider des gens à ne pas avoir le cancer, on apporte notre contribution. La plupart des Ong qui sont avec nous ont fonctionné sur fonds propre par amour. La plupart des gens qui se sont lancés dans ça, se sont lancés avec leur cœur et après, ils cherchent un appui. L’Etat fait beaucoup, il suffit de se soutenir » a souligné la directrice du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), Pr Didi Kouko Coulibaly. Elle a insisté pour une synergie d’action, mais aussi et surtout souhaité plus de formation des acteurs, de communication et l’information sur la gratuité de certains traitements du cancer. L’ensemble des Ong, le programme et le partenaire Roche, ont convenu d’une synergie d’action, en vue d’une meilleure réponse dans la lutte contre le cancer.
JEAN PRISCA