Abidjan - Le conseiller aux opérations extérieures du Chef d’Etat major général des armées, le colonel Armand Mahi Guezoa a affirmé mercredi 13 juillet 2022, que le détachement de soutien national ivoirien basé à Bamako sis au Mali, existe ‘’régulièrement’’ contrairement aux ‘’allégations’’ du gouvernement de transition malien, qui dans un communiqué, a présenté ces soldats ivoiriens comme étant des ‘’mercenaires’’ qui ont dissimulé leur profession de militaire à leur arrivée à l’aéroport de Bamako où ils ont été arrêtés.
« Notre présence sur la base de Sahélian Aviation Service (SAS) est fondée sur l’existence d’un contrat de services partagés. Nous profitons d’une base logistique opérée par la société SAS, pour installer notre élément de soutien national aux côtés de plusieurs autres (Allemagne, Autriche, Belgique, Suède, Pakistan etc.) », a expliqué le conseiller aux opérations extérieures du Chef d’Etat major général des armées, le colonel Armand Mahi Guezoa, lors d’un point presse animé au camp Gallieni sis à l’Etat-major général des armées.
Il a souligné que cette base logistique au profit des personnels déployés au compte de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) est l’endroit où transitent tous les équipements en direction des détachements de Tombouctou et de Mopti et de tous les milliers de personnels déployés au Mali dans le cadre de la mission onusienne.
En retour, les forces de défense contribuent à sa sécurité en vertu d’un protocole d’entente abrégé ‘’MOU’’ signé avec l’Organisation des Nations Unies (ONU) et d’un contrat de prestation de service avec SAS, dans les limites fixées avec l’ONU.
S’agissant de l’enregistrement des soldats ivoiriens dans les fichiers de la MINUSMA, le colonel Guezoa indiqué que les éléments arrêtés, l’ont été à l’aéroport, dès leur arrivée et n’ont eu le temps d’accomplir aucune formalité administrative.
« Le porte parole de la MINUSMA, Salgado, basé à Bamako, a déjà affirmé connaître l’existence de ce détachement de soutien national ivoirien basé à Bamako (…) Il est important de relever à cet effet, que tous leurs prédécesseurs ont toujours bénéficié du badge ‘’UN’’ qui atteste de leur présence officielle et des décorations ‘’ONU’’ au terme de leur mission », a-t-il ajouté.
« Toute cette polémique ne devrait pas avoir lieu », a conclu le conseiller aux opérations extérieures du Chef d’Etat major général des armées, le colonel Armand Mahi Guezoa.
En octobre 2019, la Côte d'Ivoire a déployé 264 personnels dont 188 à la MINUSMA, parmi lesquels une compagnie de 149 soldats ayant pour mission de sécuriser l'aéroport de Tombouctou.
A ce jour, elle en est à sa huitième rotation. En tout état de cause, conformément à ce partenariat, l’acheminement des personnels descendants et le développement de la relève ont été effectués par des avions de la SAS, avec les autorisations de survol et d’atterrissage délivrées au vu des manifests et des cargos lists.
(AIP)
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