Les principaux résultats de la phase 2 du projet « Performance Monitoring for Action » et du module sur les violences basées sur le genre ont été présentés au cours d’un atelier tenu ce mercredi 27 juillet 2022 à Abidjan-Cocody.
Cette session de présentation dont l’objectif était de faire connaître les résultats dudit projet visait également à susciter une meilleure appropriation des données de l’enquête au niveau national. Ainsi au terme de l'enquête il ressort que le taux de prévalence contraceptive moderne (TPCm) parmi les femmes en union est passé de 19% en 2017 à 26% en 2021. Il a été également prouvé une baisse continue des besoins non satisfaits passant de 26% en 2017 à 18% en 2021. Une hausse des grossesses non désirées, passant de 38% en 2020 à 43% en 2021.
Selon les données, parmi les femmes qui utilisent une méthode moderne au moment de l’enquête, 68% ont discuté de la décision de retarder ou d’éviter la grossesse avec leur partenaire. Par ailleurs, 46% des clientes des services de planification familiale déclarent que la plupart des membres de leur communauté pensent que les femmes ne sont pas traitées avec respect dans les établissements de santé. Seulement une femme sur cinq bénéficie des quatre messages clés qui constituent des conseils de PF de qualité et 10% des femmes ont déclaré qu’elles se sont senties poussées par le prestataire à utiliser la méthode préférée par celui-ci. Aussi, 46% des clientes de PF déclarent qu’elles n’ont pas accès à la PF à un prix abordable dans les établissements de santé. Plus d’une femme de 20-24 ans sur cinq a discuté de la PF avec un prestataire au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Cependant, les adolescentes sont deux fois moins susceptibles d’avoir eu ces discussions. Près du tiers des sites de prestation de santé (SPS) offrant l’implant n’ont pas de prestataires formés et / ou le matériel nécessaire à la pose et au retrait de l’implant. C’est aussi le même constat dans 38% des SPS pour le DIU. Selon les resultats, 54% des sites de prestataires publics et 40% dans les sites de prestataires privés ont connu des ruptures de stock du fait de la non livraison des commandes. La prévalence des violences physiques et/ou sexuelles subies par les femmes de la part de leur partenaire intime est importante (14%) impactant ainsi leur épanouissement et leurs choix. Par ailleurs, seulement 20% des femmes ayant subie une violence sexuelle ont recherché une aide et dans seulement 2% des cas ces recherches ont été faites auprès d’une structure formelle. Les violences physiques et/ou sexuelles perpétrées par le partenaire intime sont plus fréquentes chez les adolescentes (15-19 ans, 21%).
Toutes ces données et recommandations ont été remises au ministère de la santé et autres structures afin d'aider les pouvoirs publics dans leurs prises de décisions.
Dr Hugues KOUADIO, Directeur de L'École Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée d'Abidjan a indiqué que ce projet permet d'évaluer les actions de la planification familiale en Côte d’Ivoire notamment tout ce qui est donc prestation des services. Mais aussi d’utilisation de toutes les méthodes pour la planification familiale à la grande satisfaction des dames. Il a mentionné que l’ensemble de ces résultats et des phases précédentes de l’enquête PMA sont disponibles en accès sur le site www.pmadata.org.
Pour sa part, le directeur général de la Santé, Mamadou SAMBA a dit l'importance de cette étude qui selon lui aidera dans la planification des différents programmes.
Cyprien K.
