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International Publié le vendredi 26 août 2022 | AIP

Des experts de l’ONU appellent la Sierra Leone à mettre fin à l’impunité pour les MGF

Abidjan- Des experts des droits de l’homme des Nations Unies ont appelé, mercredi 24 août 2022, la Sierra Leone à agir maintenant pour lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF) ou excision dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, rapporte ONU Info.


Pour ces experts indépendants onusiens, Freetown doit prendre « des mesures plus strictes pour prévenir et sanctionner les mutilations génitales féminines (MGF)» en Sierra Leone, à la suite d’une procédure pénale concernant la mort d’une étudiante de 21 ans qui avait été soumise à cette pratique brutale dans le district de Bonthe.


« Les mutilations génitales féminines sont une forme grave de violence à l’égard des femmes et des filles qui s’apparente à de la torture », ont fustigé Reem Alsalem, Rapporteure spéciale sur la violence contre les femmes et les filles, Morris Tidball-Binz, Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, et Tlaleng Mofokeng, Rapporteur spécial sur le droit à la santé physique et mentale.


Selon les rapports, la procédure pénale engagée contre l’un des auteurs accusés de mutilations génitales féminines ayant entraîné la mort de la victime a été « entravée par l’incapacité systémique à protéger les femmes et les filles ».


« L’absence d’une législation dédiée et applicable qui punit expressément les mutilations génitales féminines entrave notamment les enquêtes judiciaires et les poursuite contre ces pratiques néfastes et des meurtres illégaux », ont déclaré les experts, ajoutant que « les lois et les politiques doivent prévoir des sanctions disciplinaires ».


Les experts des Nations Unies ont donc exhorté le gouvernement sierra-léonais à établir un ensemble complet d’interdictions légales, notamment en renforçant les protocoles d’accord avec les praticiens locaux. Il s’agit également de modifier la loi sur les droits de l’enfant afin d’interdire explicitement la pratique de l’excision sur les filles de moins de 18 ans.


A ce sujet, ils ont salué l’annonce faite par le Président sierra léonais, Julius Maada Bio, de soutenir un projet de loi sur la maternité sans risque, qui contribuera à améliorer l’accès des femmes et des filles aux services de santé sexuelle et reproductive.


Par ailleurs, ils ont mis en cause ces « coutumes discriminatoires ancrées dans les normes sociales et les configurations de pouvoir, inévitablement liées au statut et à la place de chacun dans la communauté ». « À l’instar d’autres pratiques néfastes de même nature, les mutilations génitales féminines reflètent et perpétuent une tendance plus large à l’inégalité entre les sexes », ont-ils ajouté.


cmas

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