La Ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, accompagné du Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba, a présidé la cérémonie conjointe de don et de bilan de la présentation des résultats et leçons apprises de la mission d’opération des femmes porteuses de fistules. Cette cérémonie qui s’inscrit dans le cadre de la coordination des engagements de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD+25) et du suivi du PND (2021-2025), s’est déroulée, le vendredi 09 septembre 2022, à la préfecture de Bouna.
L’ambition est grande, les moyens importants, et les résultats de traitement satisfaisants avec 85% de réussite. L’élimination définitive de la fistule obstétricale de l’Afrique à l’horizon 2030 a réuni plusieurs autorités à Bouna. Initiées par le gouvernement ivoirien avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et celuide la République de la Corée du Sud à travers la Koica, les journées bilan de l’expérience de coopération transfrontalière pour l’éradication de la fistule obstétricale et le renforcement des initiatives intégrées d’autonomisation de la femme et des jeunes participeront à la réduction de la pauvreté dans cette région.
La Ministre du Plan et du développement qui présidait cette cérémonie a rappelé son importance,« au-delà de sa portée humanitaire, le traitement des fistules et la réintégration des femmes qui en sont victimes dans leur communauté est une œuvre de développement car elles visent à ne laisser personne de côté, y compris les personnes rendues vulnérables du fait notamment de la pauvreté, de la malnutrition et des problèmes de santé consécutifs bien souvent à des pratiques traditionnelles dommageables. », a affirmé Nialé Kaba. La Ministre a insisté sur la volonté de la Côte d’Ivoire d’accélérer les investissements stratégiques visant à mettre fin aux décès maternels.
Le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a dépeint la situation alarmante de la maladie, « cette complication obstétricale est responsable de désolations dans les familles ou elle survient. En effet, la fistule désignée comme « maladie de la honte » pour nos mères, nos sœurs et filles sévit malheureusement dans notre pays », informe Pierre Dimba. Il précise par ailleurs, que « la situation épidémiologique de cette affection dans notre pays est : pour une prévalence nationale de 1% (EDS 2021), le District Autonome du Zanzan est l’un des plus touchés, avec une prévalence de 1,4% chez les femmes de 15 – 49 ans », ajoute-t-il.
La représentante résidente de l’Unfpa a, quant à elle, traduit ses remerciements aux autorités ivoiriennes pour leur engagement avant d’insister sur la volonté de son institution d’aller plus loin, « Le Fonds des Nations Unies pour la Population est fermement engagé avec la République de la Corée du Sud à travers son Agence International de Coopération, KOICA, et d’autres partenaires, pour donner une nouvelle impulsion à la lutte pour l’élimination de la fistule obstétricale. Nous sommes convaincus qu’en mutualisant nos efforts autour de partenariats solides, nous pouvons éliminer la fistule dans notre pays bien avant 2030 », a dit Cécile Compaoré.
A la suite de ses allocutions, le Ministre en charge de la Santé a fait d’importants dons, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, d’une valeur de 200 millions de Fcfa notamment une ambulance de transfert, des lits d’hospitalisation, un groupe électrogène de 450 kVA, des plateaux médicaux et bien d’autres équipements médicaux divers.
Notons que le gouvernement prévoit d’importantsinvestissements dans le secteur de la sante notamment la construction de l’hôpital général de Doropo et de 10 établissements de premier contact le long de la zone frontalière dans les localités de Kodagninan, Sakouor, Kalana-Bavé, Kolôgôbô, Koutiana, Kakota, Favoredouo, Linki-brouyé, Ounayidouo, Kobilou, ainsi le renforcement de l’existant.
La cérémonie qui a enregistré la présence du Roi de Bouna, de la représente de la Ministre de Famille, Femme et de l’Enfant, des autorités administratives, politiques, religieuses et celle des élus locaux de la région, a pris fin par la visite de l’Hôpital général de Bouna.
Cyprien K. avec Sercom