x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 5 octobre 2022 | Abidjan.net

Lutte contre l'orpaillage clandestin et illégal en Côte d'Ivoire : des acteurs du secteur privé agricole en réflexion à Abidjan

© Abidjan.net Par JB
Lutte contre l'orpaillage clandestin: Ouverture d'un atelier de l'Union des entreprises agricoles et forestières (UNEMAF)
Agriculture durable et exploitation minière artisanale et à petite échelle. Quelle contribution?, organisé par l'Union des entreprises agricoles et forestiers (UNEMAF), s'est ouvert ce mercredi à l'hôtel Manhattan Suites.

Un atelier sur la problématique de cohabitation entre l’agriculture durable et exploitation minière artisanale et à petit échelle s’est ouvert ce mercredi 05 octobre 2022 à Abidjan.


Cet atelier vise selon les organisateurs à faire l'état des lieux de l'orpaillage clandestin et illégal en Côte d'Ivoire et définir le rôle que le secteur privé agricole peut jouer dans cette lutte contre ce phénomène pour une agriculture durable.


À en croire le président de l’Union des entreprises du monde agricole et forestier de Côte d’Ivoire, Yoro Bi Tizié, il s’agira au cours des travaux de présenter le cadre institutionnel et règlementaire de l'activité minière en Côte d'Ivoire ; de présenter la cartographie de l'orpaillage illicite en Côte d'Ivoire; d’identifier les impacts négatifs de l'orpaillage illicite sur l'agriculture ; d’identifier les mesures pour lutter contre l'orpaillage illicite. Mais également de présenter les dispositions mises en place pour exercer l'activité de l'EMAP. Enfin, de présenter des cas de reconversion des jeunes issus des zones impactées par l'orpaillage illégal. « Nous allons à la fin de cet atelier proposer les contributions du secteur privé agricole pour lutter contre l’orpaillage illicite » a-t-il soutenu.


En Côte d’Ivoire comme dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, les agriculteurs délaissent l'activité agricole pour l'exploitation artisanale de l'or qu'ils perçoivent comme étant plus rentable.

Sophie De Coninck, représentante du directeur Pays du BIT a indiqué que les déficits de travail décent dans le secteur minier artisanal sont nombreux. Selon elle, ''c'est un secteur où les droits fondamentaux au travail ne sont pas respectés. On y constate le travail des enfants, le travail forcé, la discrimination, l'absence de liberté d'association, des dangers multiples et risques d'accidents, parfois mortels, et de maladie liée au travail. Entre-temps l'activité agricole est abandonnée et les parcelles cédées aux orpailleurs plongeant les agriculteurs dans une plus grande précarité.'' dénonce-t-elle.

C'est pourquoi, elle a salué la proactivité de l'UNEMAF qui, ayant dressé ce constat, cherche à définir à travers un processus consultatif le rôle que le secteur privé agricole pourrait jouer pour contribuer à enrayer ce phénomène en vue d'une agriculture plus durable.

Elle a par ailleurs exprimé le souhait partager avec les participants quelques pistes de réflexions partiellement basées sur l'expérience du BIT en matière de lutte contre le travail des enfants.

À en croire Mme De Coninck, face à un phénomène d'une telle ampleur, il est important d'adopter une approche préventive et de s'intéresser aux facteurs qui poussent les agriculteurs à délaisser leur activité pour l'orpaillage.

Le BIT a mis en œuvre des projets liés au secteur minier, y compris artisanal dans plusieurs pays en vue d'appuyer des efforts des gouvernements et des acteurs des chaînes de valeurs minières. ''S'il est vrai que le point d'entrée de ce projet est l'élimination du travail des enfants, il permet de promouvoir d'autres droits fondamentaux au travail et plus généralement d'adresser les déficits de travail décent. Cet après-midi la chambre des mines du Mali interviendra pour partager l'expérience de formalisation de l'orpaillage à travers

l'organisation des travailleurs en coopératives et des mesures pour améliorer la santé et sécurité au travail, notamment concernant l'utilisation du mercure.'', a-t-elle conclu. 


Cette rencontre sous forme d'atelier a été organisée par l'UNEMAF et a vu la participation des experts du Ministère d'Etat, du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, du Ministère des Mines, de l'Energie et du Pétrole et du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable. Cinq communications ont été faites par des spécialistes de la question et 2 panels ont été également organisés.


Cyprien K.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ