L’engagement et la proportion des femmes dans la politique, dans les instances de prises de décisions est au centre des échanges d’un atelier initié par ONU FEMMES et le PNUD, et il s’inscrit dans le cadre du projet Trusfund, mis en œuvre dans la région Gbêkê. Tenu du lundi 10 au mardi 11 Octobre 2022, cet atelier entend valider l’étude sur les déterminants de la participation politique des femmes dans la région de Gbêkê. Selon Hounsa Thierry, statisticien économique en charge de l’étude, la participation politique des femmes est plus faible que celle des hommes dans la région de Gbêkê. Ces femmes participent moins que les hommes à différente dimension de la vie publique. « Cela affecte la proportion des femmes qui veulent vraiment avoir une influence sur la prise décision au niveau de la région », a-t-il souligné.
Et de préciser que « La norme du genre en politique était une variable importante qu’on pouvait utiliser pour accroitre la participation politique de la femme. » Il a donc fait des recommandations qui tournent autour de mener les campagnes de sensibilisation pour que les femmes comprennent qu’elles peuvent participer à la vie politique et qu’elles ont également intérêt à le faire si elles veulent que les questions particulières qui touchent aux femmes soient prises en compte dans les prises de décisions politique. Il a aussi, dans ses recommandations, proposé que ces sensibilisations soient orientées en direction des hommes qui ne permettent pas souvent à leurs femmes, compte tenu de certains normes socio-culturelles, de prendre des parts actives dans ces domaines. Pour sa part, Madame Anna Bailly Traoré, spécialiste au programme gouvernance, participation politique, femmes, paix et sécurité à ONU-FEMMES Côte d’Ivoire a justifié le rôle que joue sa structure dans le cadre de ce projet. « Nous travaillons à poursuivre l’autonomisation des femmes et également faire en sorte que la dimension genre soit intégrée dans tout ce qui est processus de planification. Et nous savons que à l’image de la Côte d’Ivoire, la représentativité hommes-femmes dans le domaine politique est encore assez faible », a -t-elle expliqué. « Nous avons initié cette étude pour véritablement connaître les raisons pour lesquelles les femmes restent encore en arrière », a-t-elle conclu.
VENANCE SERY