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Société Publié le mardi 25 octobre 2022 | Le Nouveau Réveil

Conflits éleveurs-agriculteurs dans le Bélier / Djué Koffi, directeur régional des Ressources animales et halieutiques : « 60 têtes de bœufs par kilomètre carré, c’est trop, la pression est trop forte… »

© Le Nouveau Réveil Par DR
Bœuf

La cohésion sociale dans le Bélier est souvent mise à mal. Ce, par le fait des conflits éleveurs-agriculteurs dont le nombre devient de plus en plus croissant dans la région du Bélier. La forte présence des bœufs sur le territoire régional serait, selon le directeur régional des Ressources animales et halieutiques, Djué Koffi, à l’origine desdits conflits.

Pour parer à cette situation confligènes que vivent les populations, en accord avec le Projet pole agro-industriel du Bélier (2PAIB), sur plusieurs semaines, les quatre départements du Bélier, Didiévi, Djékanou, Tiébissou et Toumodi ont été visités pour des séances de sensibilisations. Avec eux, les départements d’Attiégouakro et Yamoussoukro pour ce qui concerné le District autonome de Yamoussoukro.


« Il s’est trouvé lors d’une évaluation, qu’il n’y a pas mal de conflits qui ne sont pas réglés et il y a eu mort d’hommes, il y a eu des déguerpissements, il y a eu des attaques et la cohésion sociale a pris un coup. Et ces ateliers départementaux que nous sommes en train d’organiser se situent dans ce cadre afin de voir ensemble quelles sont les solutions que nous pouvons trouver pour juguler ce mal, pour atténuer ce mal… », a situé l’enjeu desdites rencontres Djué Koffi.


Qui a fait noter qu’ils sont là « pour sensibiliser les deux parties, que ce soit au niveau des agriculteurs, les tuteurs, ceux qui installent les éleveurs et également les éleveurs. » Et de poursuivre « Il y a beaucoup de conflits ; en 2021 nous avons enregistré 12 conflits dans la région que nous avons pu régler. Il y a eu quelques règlements où ils sont arrivés au tribunal. Il faut dire, dans la région du Bélier, il y a beaucoup de bœufs, et la pression est forte. Voyez, quand on fait le ratio, nous avons 60 têtes de bœufs au kilomètre carré (Km2), c’est trop, la pression est trop forte.


Il faut éviter cela et faire en sorte que nous trouvions des solutions palliatives. Soit par la création de forages, soit par la mise en place d’aliments, soit en sillage, soit en foins, soit des peaux de banane pour juguler cela. Parce qu’un animal qui a faim n’a point d’oreille, il fonce et détruit tout sur son passage… », a-t-il fait noter l’une des sources des conflits avant de toucher du doigt la méconnaissance des textes de loi qui régissent l’activité de l’élevage en Côte d’Ivoire « Les textes ne sont pas appliqués et comme ce n’est pas appliqué, c’est difficile, comment faire pour résoudre ces problèmes ? Ces textes ne sont pas à disposition de tout le monde, ce qui fait que c’est difficile. »


Soulignant que ce déficit d’information soit comblé par la vulgarisation desdits textes, il a signifié que « La stratégie trouvée avec le 2Paib c’est de dupliquer les textes pour que la majorité des populations ou des villages aient ces textes et qu’il leur soit expliqué… De façon structurelle le 2Paib a structuré la région avec des barrages, des pistes de passage, des points d’eau, des parcs de nuit, avec tout ce qu’il faut.


Tout a été mis en place, quitte aux opérateurs économiques, que sont les éleveurs, de les utiliser afin d’éviter les conflits. Les pistes réservées aux animaux qu’on n’aille pas y faire des champs et que là où les espaces sont réservés pour l’agriculture, que les animaux n’y soient pas envoyés. C’est tout cela qui fait objet de la sensibilisation. »


Aussi, un fonds de soutien à la cohésion a été préconisé. Ce, pour régler les questions de frais de saisie de la commission en cas de dégâts causés.


JEAN PAUL LOUKOU

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