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Société Publié le mardi 29 novembre 2022 | Abidjan.net

Restitution du programme de recherche sur le dividende démographique et l'évaluation du temps de travail non rémunéré: L’UNFPA initie un atelier de formation à Abidjan

© Abidjan.net Par HK
Restitution du programme de recherche sur le dividende démographique et l'évaluation du temps de travail non rémunéré: L’UNFPA initie un atelier de formation à Abidjan

L’UNFPA, l’agence directrice des Nations Unies chargée des questions de santé sexuelle et reproductive a initié, ce lundi 28 Novembre 2022 un atelier de formation sur la restitution du programme de recherche sur le dividende démographique et l'évaluation du temps de travail non rémunéré à Abidjan-Port-Bouet.


Cette session de formation visait à faire l’état des lieux de la recherche notamment sur les outils de mesure du Dividende Démographique et les relations entre croissance démographique et croissance économique. 


Spécifiquement il s’agit au sortir de cette session d’exhorter les pays à investir sur le capital humain, renforcer les outils économique pour une synergie entre les principaux genres pour une contribution efficace au développement de la Côte d’Ivoire. 


« Des mesures vigoureuses doivent être prises car des défis subsistent encore pour la capture entière du Dividende Démographique en Côte d'Ivoire, au regard des données du RGPH 2021, estimant la population résidente en Côte d’Ivoire à 29 389 150 habitants en 2021 avec un taux de croissance annuel moyen de 2,9% observé entre 1998 et 2021. Par ailleurs, l'indice synthétique de fécondité reste élevé : 4,6 enfants par femme selon l’enquête MICS (2016). Néanmoins , il a légèrement diminué à 4,3 enfants par femme selon EDS (2021). On note des différences remarquables entre le milieu rural (5,3) et urbain (3,6) ; en outre, le taux de dépendance (moins de 15 ans et 65+) diminue progressivement pour atteindre 69 personnes à charge pour 100 personnes en âge de travailler en 2021 », a rappelé la Représentante Résidente UNFPA Côte d’Ivoire, Cécile Compaoré Zoungrana.


En dépit de ces insuffisances, Mme Compaoré a tenu à féliciter le Gouvernement ivoirien pour la réalisation réussie du RGPH2021 et de l’EDS 2021, au regard des donnés sur le taux de mortalité maternelle (TMM), qui est passé de 614 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes (2012) à 385 pour 100 000 naissances vivantes (EDS 2021) reste élevé bien que 84 % des accouchements sont réalisés par du personnel qualifié ; par ailleurs, le taux de prévalence contraceptive reste faible, même s'il a légèrement augmenté, passant de 14,3% (MICS-2016) à 18% (EDS-2021) pour les femmes de 15 à 49 ans en âge de procréer ; pour cette dernière sous-population, les besoins non-satisfaits en planification familiale sont estimés à 22% (EDS-2021) contre 30,5% en 2016 (MICS) ; de même, la prévalence des mutilations génitales féminines et du mariage des enfants reste élevée, respectivement à 36,7% et 32,1% (MICS 2016). 

Ces taux sont dûs à une combinaison d'obstacles sociaux, culturels, financiers et géographiques et à l'analphabétisme des personnes âgées de 15 ans et plus au niveau national (51,5%), dont 67,8% en milieu urbain contre 38,4% en milieu rural (RGPH2021).


« Les estimations réalisées au niveau de la Côte d’Ivoire à travers la méthodologie NTA fournissent les principaux résultats suivants.

La demande sociale évaluée à 6200,2 Milliards de FCFA en 2014 (36,6% du PIB) est passée à 13286.4 Milliards de FCFA en 2019 (38.7% du PIB), soit une hausse de 2,1% du PIB entre 2014 et 2019. La période d’accumulation dont l’étendue en 2014 couvrait les âges 29-63 ans en 2014, s’est contractée de 35 à 65 ans en 2019, accroissant ainsi la durée de la dépendance économique. Le Dividende démographique en 2019 est évalué à 0,39 (c’est à dire 0.39% du PIB/tête) contre 0.30 en 2015 », a confié le coordinateur de l’équipe NTA Côte d’Ivoire, Professeur Ballo Zié. 


En ce qui concerne l’évaluation du temps de travail domestique, nos études révèlent que les hommes sont totalement déficitaires tout au long du cycle de vie. La valorisation de la production de ce temps de travail domestique en 2019 est estimée à 2574,6 Milliards de FCFA dont la contribution des femmes se situe à 79% contre 21% pour les hommes. En proportion du PIB, cette valorisation représente 8% du PIB dont 6,3% pour les femmes contre 1,7% pour les hommes. Ces évidences appellent nécessairement un réexamen des politiques de sécurité sociale et de croissance en vue de les rendre plus inclusives, a-t-il estimé.


Financé par la Banque mondiale ainsi que conduite par l’UNFP en compagnie de nombreux experts, l’atelier s’articule autour de six panels, notamment Méthodologie NTA/NTTA, la Synthèse des principaux résultats NTA 2019, le Profil genre: analyse comparée 2014-2019 et bien d'autres.


Cyprien K.

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