La Fondation Thérèse Aya N’dri-Yoman (FONTANY) est officiellement lancée, lundi 05 décembre, à Abidjan-Plateau. Fruit de 7 ans de réflexions, cette fondation est une nouvelle aventure qui commence pour l’ex ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, Pr N’dri-Yoman, précédemment ambassadeur de Côte d’Ivoire au Congo. Aujourd’hui à la retraite avec le grade de professeur titulaire de médecine en hémato-gastro-entérologie, Thérèse estime qu’elle est encore utile à l’édification de la nation ivoirienne. « Chaque Ivoirien devrait se poser cette question : ai-je fait et bien fait ce que j’avais à faire pour mon pays ? » c’est cette pensée de Félix Houphouët-Boigny qui structure son action. Pour elle, le sens de la vie, et elle convient avec les sages de l’Himalaya, pour dire : « Le but de la vie est de mener une vie qui a un but ». Portée sur les fonts baptismaux, le 22 novembre 2022, au CHU de Treichville, FONTANY va « œuvrer à promouvoir le bien-être, une meilleure qualité de vie pour les Ivoiriens, prôner la culture de l’excellence et prôner le vivre en bonne santé par des actions de prévention et de sensibilisation. » Cet engagement fort est consigné dans un rêve qui va se concrétiser par la création d’un centre de « convalescence et de suivi » à Singrobo, localité située à 147 Km d’Abidjan. « Ce n’est pas un centre qui va faire des diagnostics, des traitements, des urgences. Par exemple, quelqu’un est hospitalisé en cardiologie, en médecine, en diabétologie, où va-t-il aller avant de rejoindre la maison ? Quelqu’un est fatigué parce qu’il vit les stress à Abidjan, il peut aller se reposer dans ce centre. Il y a un service d’accueil, une piscine, un terrain de sport, un parcours cardiologique et un centre œcuménique, parce que le repos n’est pas seulement physique mais aussi spirituel » a expliqué la présidente de la fondation, en présence de tous les membres fondateurs, issus de différents corps socioprofessionnels. L’ouvrage sera bâti sur un espace de 5 ha dans un terrain de 10 ha. Dr Jean Dénoman Kouamé, porte-parole des fondateurs, égrenant le long curriculum vitae de Thérèse N’dri-Yoman, au-delà des travaux académiques, a relevé, entre autres œuvres, son immense apport dans la lutte contre le Sida en Côte d’Ivoire et autres pathologies, la gratuité ciblée de la prise en charge médicale et de la césarienne, l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Salimata Porquet, 3è vice-présidente de la CEI, compagnonne de la ministre, ajoute pour résumer : « là où elle met la main, il y a toujours le succès ». Pr Bathaix Mamert Fulgence Yao, élève de Thérèse, a donné tous les détails sur la Fondation. L’époux, Nanan N’dri Koffi Albert, nouvellement promu chef canton dans la tribu Ahali (Brobo) et les enfants N’dri étaient aux côtés de maman Thérèse Aya N’dri-Yoman ainsi que plusieurs autres membres de la famille.
JB KOUADIO
