L’organisation ONU Femme, est en analyse collective du mardi 06 au 8 décembre 2022, sur l’étude de validation sur les obstacles de la participation des femmes en uniformes en Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix, en marge d’un atelier en plénière à Grand-Bassam.
Cet atelier vise en synergie avec 17 membres du ministère de l’intérieur et de la sécurité ainsi que de la délégation de la police nationale, de l’ONU Femmes Côte d’Ivoire et de la Cellule d’analyse des politiques économiques (CAPEC) du Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) à valider de manière participative les conclusions de l’évaluation des obstacles à la participation des femmes en uniformes en Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix (OMP) des Nations Unies.
Spécifiquement Il s'agira d'échanger sur les opportunités et les défis de la méthodologie MOWIP retenue dans le cadre de l’évaluation ; d'examiner et valider les données collectées sur l’institution de sécurité (Profil, caractéristiques et contribution du pays aux OMP) ;
d'examiner et valider les données collectées selon les dix domaines qui déterminent la participation des femmes aux opérations de paix au sein de l'institution de sécurité : les faits, les bonnes pratiques et les obstacles. Et enfin, de valider les propositions de recommandations pour lever les obstacles identifiés ainsi qu'à identifier les prochaines étapes liées à la ventilation des résultats de l’étude en font partie.
''L’évaluation de cette investigation entamée depuis janvier 2022, permettra l’an prochain de relever à 20% le taux de participation des femmes de 18% au sein des missions de paix des Nations Unies, car il y’a un fort engouement qui anime les femmes en uniformes pour contribuer au maintien de la paix'' a confié le représentant du directeur général de la Police nationale, le commissaire divisionnaire de Police, Goulia Lucienne Nobou.
Le Directeur adjoint de la CAPEC, Prof Assi Kimou a expliqué que les obstacles significatifs sont les femmes indigènes. Pour lui, de façon structurelle pour avoir suffisamment de femmes en exercice, il en faudrait énormément à la Police mais ce qui n’est pas le cas. De plus, le critère de sélection qui met l’accent sur 15 ans d’expérience réduit les opportunités de celle-ci d'être participative car elle répond pleinement aux besoins d’un foyer. « Le troisième élément, est qu’il n'y a pas d’infrastructure qui sépare du genre en terme d’utilisation d’outil sanitaire ainsi le critère de déploiement qui met en évidence les critères de capacités, notamment la langue anglaise qui n’est pas maîtrisée pour faciliter leur participation », a-t-il déploré.
Il a par ailleurs fait des recommandations qui selon lui doivent être prise en compte pour parfaire cette initiative. Pour lui , serait judicieux de mettre en place des formations pour favoriser les capacités adéquates établi par les Nations Unies, faire la promotion de ces expériences acquises ainsi que célébrer les femmes qui relèvent les défis afin d’inciter les autres femmes à y croire.
Cette évaluation s’inscrit dans un programme de réforme initié par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, qui comprend le renforcement de la participation des femmes aux missions de paix de l’ONU. Le projet est mis en œuvre par ONU Femmes, par le financement de l’Initiative Elsie, en soutien au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité .
Cyprien K.
