Abidjan (AIP) - Les leaders de l'action gouvernementale des États membres de l'Union Africaine (UA) ont appelé à l'action pour mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes, lors de la clôture de la réunion de haut niveau sur la nutrition qui s'est tenue jeudi 08 décembre 2022 à Abidjan Cocody.
Dans une déclaration lue, la commissaire de la Commission de l'UA chargée de la santé, des affaires humanitaires et du développement social, Minata Sissouma a indiqué que dans cette action, il est important de tenir compte des besoins spécifiques de tous les enfants, y compris les plus jeunes, les adolescentes, les femmes, les personnes âgées, les personnes handicapées et les autres groupes vulnérables, ainsi que les personnes en situation de crise humanitaire.
Ces actions consistent à nouer des partenariats solides dans une approche globale, systémique, synergique et coordonnée de toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, la société civile, le secteur public et privé, la communauté des chercheurs, les femmes et les jeunes, pour accélérer les progrès en matière de nutrition et de sécurité alimentaire.
Pour Mme Sissouma, il faut renforcer et investir dans le cadre national de coordination multisectorielle avec la participation de toutes les parties prenantes, notamment la société civile, le secteur publique et privé, le milieu académique et de la recherche, les femmes et les jeunes, pour une convergence des interventions comme approche pertinente pour accélérer l'amélioration de l'état nutritionnel de la population.
Cet investissement passe par l'inclusion des bénéficiaires cibles, en particulier les femmes et les adolescentes, dans la conception, la mise en œuvre, la révision et l'amélioration des programmes, afin de s'assurer que leurs besoins uniques sont bien pris en compte.
Sur le plan de la juridiction, il faut renforcer le cadre législatif, réglementaire et normatif de la nutrition et favoriser l'adoption d'un cadre politique continental pour intégrer la nutrition dans les programmes nationaux de santé, de développement agricole, de protection sociale, d'éducation.
La mobilisation des ressources matérielles et humaines destinées à des interventions prioritaires en matière de nutrition, notamment les programmes d’alimentation scolaire tant au plan national qu’au niveau Communautaire est indispensable, selon elle.
Il faut également mobiliser aussi bien à travers des partenariats publics privés qu’à travers des financements innovants comme la taxation sur certains produits d’importation en vue d’assurer de manière efficace et autonome les investissements des programmes en matière de nutrition.
Les leaders souhaitent renforcer la sécurité alimentaire et la résilience nutritionnelle à travers le commerce intra-africain des produits issus des systèmes agroalimentaires et des systèmes de contrôle alimentaire dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf en vue de favoriser davantage la résilience nutritionnelle sur le continent.
Pour aboutir à des résultats probants, les leaders demandent de faire un plaidoyer, à l’occasion de la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA, afin que les activités de la feuille de route de l'Union sur le thème de l’année soient prolongées au-delà de 2022, au regard de la persistance des défis multiformes auxquels se trouve confronté le Continent dans les domaines de la nutrition et de la sécurité alimentaire.
(AIP)
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