Le représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Organisations Internationales pour les Produits de Base, S.E.M. Ali Touré a partagé le modèle ivoirien de gestion de l'agriculture à la 34ème session du Conseil des Gouverneurs du Fonds Commun pour les Produits de Base qui s'est tenue à la Haye le 14 décembre dernier.
L'information a été rapportée dans une note d'information transmise lundi à Abidjan.net.
'' (...) Mais, comme le fonctionnement du Fonds commun l’a prouvé, la solution à la plupart des problèmes du monde en développement se trouve à la base. La solution, comme nous l’avons montré en Côte d’Ivoire (grâce à la vision et au leadership du Président Alassane Ouattara), consiste à donner plus de revenus et de connaissances aux petits exploitants'', a dit M. Touré à cette tribune.
Poursuivant, il a indiqué que le Fonds Commun pour les Produits de Base (CFC) donne de l’argent à des PME et à d’autres entreprises, afin qu’elles puissent acheter des produits de base auprès des petits exploitants à un bon prix et à des conditions favorables.
De son avis, c’est ce dont l'Afrique a grandement besoin.
'' le CFC manque de ressources et ne pourrait servir qu’une infime fraction des propositions d’investissement qu’il reçoit. Nous pensons que cela devrait changer. Les communautés de donateurs, qui achètent la plupart des produits que nous produisons, devraient fournir plus de fonds aux CFC afin qu’il puisse augmenter leurs portefeuilles d’investissements'', a estimé M. Touré.
Parlant de l'urgence de la transformation du système alimentaire en Afrique, M. Touré a également rappelé l'exemple de la Côte d'Ivoire avec le Programme national
d'investissement agricole ( PNIA).
'' Alors que l’Afrique doit promouvoir l’industrialisation dans la chaîne de valeur agricole, un cadre de transformation des systèmes alimentaires devrait tirer parti de la valeur ajoutée unique et reconnue de l’agriculture à petite échelle en Afrique pour la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la santé et de la nutrition, la gestion durable des ressources, et l’adaptation au climat'', a-t-il, par ailleurs, soutenu.
En côte d’Ivoire, a fait savoir M. Touré, "grâce à la réforme des filières Café/Cacao, Coton/Anacarde et Hévéas/Palmier à huile, la prochaine génération d’Ivoiriens vendra plus de chocolat que de cacao, plus de textiles que de coton, plus de produits manufacturés que de minéraux bruts".
'' Le type d’investissements que le CFC a fait en Afrique et au-delà est ce dont nous avons besoin. Nous devons combler l’énorme fossé financier durable qui laisse les petits exploitants et les PME au bord de la route. Ainsi, afin de répondre aux besoins de ce « chaînon manquant », nous encourageons le CFC à faire tout ce qui est en son pouvoir pour la réussite de sa mission'', a exhorté M. Touré.
Il a conclu en soulignant que "dans mon pays, nous restons totalement attachés à ce nouvel instrument dénommé Commodity Impact Investment Facility (CIIF)- La facilité d’Investissement pour l’Impact des Produits de Base, et encourageons tous, principalement les communautés de donateurs, à participer à ce fonds".
L.Barro
