Suivant la première révolution industrielle en 1780, au Royaume-Uni, le monde en est aujourd’hui à sa quatrième révolution, celle de l’industrie 4.0, aussi appelée industrie du futur. Avec cette dernière, le champ lexical de la récente décennie, nous a familiarisé avec les notions d’économie numérique, de digital et de digitalisation.
Selon M. Etienne LIU, Président de Huawei Afrique de l’Ouest, « L’Afrique ne doit pas rater cette évolution, plus précisément cette « révolution ». Le challenge pour l’Afrique est de rentrer de plain-pied dans la 4ème révolution en prenant un raccourci. »
Tout porte à croire qu’une bonne partie du continent africain partage cette vision et s’est engagée à réaliser ce défi à travers la transformation digitale. Concrètement, la transformation digitale se traduit par l’incorporation de nouvelles technologies dans les stratégies, les processus et les produits ou services afin de demeurer compétitif, et de créer de la plus-value à l’ère du numérique. En d’autres termes, l’Afrique s’est fixée comme objectif de procéder à l’incorporation de nouvelles technologies dans le plus de domaines possibles afin d’apporter plus de valeurs et d’opportunités à sa population, et in fine, de rester compétitif vis-à-vis du reste du monde.
Dans la même dynamique, alors que nous sommes à l’aube de l’année 2023, plusieurs experts et professionnels du domaine affirment que la 5G pourrait être la clé de voûte de la transformation digitale de l’Afrique. Est-ce une certitude ? Nous vous invitons donc à effectuer une brève analyse de ce potentiel facteur clé de la transformation digitale.
Mais que promet concrètement la 5G pour susciter autant d’optimisme et d’engagements des acteurs du digital en Afrique ?
Malgré l’incursion foudroyante du digital sur le marché africain, l’obstacle majeur à la transformation digitale demeure la connectivité. Même si celle-ci a augmenté d’environ 23% entre 2019 et 2021, selon le rapport 2021 de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), seulement 50% de la population urbaine a accès à une excellente connectivité contre 15% pour la population en zone rurale.
Aussi, les technologies précédentes telles la 3G et la 4G, ont largement contribué à l’accélération du processus de transformation et mis en exergue tout ce que le continent aurait à gagner d’une transformation digitale. Entre autres, la croissance du secteur du mobile money, de l’entrepreneuriat, de la e-santé, de l’agriculture, de l’inclusion financière, jusqu’à la simple utilisation d’un smartphone pour streamer sa musique ou sa série préférée, tout cela a été rendu possible et accessible grâce aux nouvelles technologies.
La 5G est la cinquième génération de réseau sans fil à haut débit. Le chiffre 5 dit déjà qu’elle vient nous pousser à pas de géants vers plus de vitesse, de fiabilité, de sécurité et d’accessibilité. La 5G promet une connectivité plus étendue, dix fois supérieur à celle de la 4G, et une vitesse de téléchargement de données si accrue que le temps de latence devrait être quasi inexistant. Tenez-vous bien, la 5G repousse bien plus que nos limites de connectivité, elle nous dévoile un monde avec d’énormes possibilités futuristes.
Avec la 5G, nous parlons de nouveaux appareils/objets connectés, de l’incorporation des technologies telles que le Big Data, l’Intelligence Artificielle et le Cloud Computing en tant que voies et moyens de développement. Avec la 5G, les experts prévoient même une plus forte contribution des TIC dans le PIB des économies africaines. Pour preuve, les TIC contribuent déjà à hauteur de 4% au Burkina Faso, 5% au Sénégal, et 7% en Côte d’Ivoire dans le PIB. Imaginons donc le potentiel latent.
La 5G suscite tellement d’engouement que le 1er novembre 2022 a eu lieu le tout premier sommet africain sur la 5G, à Bangkok, sous le thème de « La 5G illumine l'Afrique numérique » (5G Lighting Up Digital Africa). Ce sommet est une initiative des pays africains, des opérateurs télécoms et du géant chinois de la technologie, Huawei. Fort de sa présence sur le continent depuis 1997, de sa compétence référentielle en matière de technologie du futur à travers le monde, Huawei, par le biais de M.Benjamin Hou, Président de Huawei Northern Africa Carrier Business, a réaffirmé son engagement à accompagner l’Afrique dans la mise en place effective de la 5G afin de supporter et faciliter la transformation digitale à travers le continent.
Des pays comme la Côte d’Ivoire, devraient expérimenter la puissance de la 5G très bientôt. En effet, M. Coulibaly Yacouba, Directeur Général de l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences Radioélectriques (AIGF), présent à ce sommet, a annoncé que le gouvernement et les opérateurs locaux, avec l’appui de Huawei, mettaient tout en œuvre pour que la population ivoirienne profite de la 5G à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football, en 2023.
Eb
