Le Gouvernement de Côte d’Ivoire, à travers Le Conseil du Café-Cacao, et les représentants de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire ont mené conjointement des réflexions au cours d’un atelier tenu ce mardi 7 février 2023 à l’hôtel Pullman, Plateau.
Selon une note transmise à Abidjan.net, l’objectif affiché est, d’une part, de s’approprier le règlement de l’Union Européenne sur la déforestation imputable au café et au cacao et, d’autre part, de partager avec les partenaires le plan d’actions pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale du Cacao durable (SNCD).
Présent à cette rencontre, le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Monsieur Kobenan Kouassi ADJOUMANI a souligné, à l'ouverture, « la nécessité pour la Côte d’Ivoire de maintenir un dialogue constant avec la Commission Européenne, de même qu’avec l’ensemble des parties prenantes pertinentes, afin de s’assurer que les décisions futures lui soient les plus favorables possibles, surtout pour la classification des produits par pays. Car, en effet, la réglementation sur la déforestation comprend un système de classification par niveau de risque qui attribue aux pays tiers et à l’Union européenne un niveau de risque lié à la déforestation et à la dégradation des forêts (faible, standard ou élevé) par produit ».
Le Ministre d’État a exhorté les experts ivoiriens et leurs partenaires à s’approprier le règlement de l’Union Européenne sur la déforestation, en vue d’élaborer et de consolider des propositions de solutions permettant de garantir la continuité de l’accès du cacao ivoirien au marché de l’union Européenne, tout en invitant "l’Union Européenne à reconnaitre également les multiples efforts entrepris par la Côte d’Ivoire en matière de durabilité de la chaîne de valeur du cacao" .
Le Conseil Conseil du Café-Cacao, rappelle dans le document qu'avec le changement climatique et la pression des consommateurs européens, de plus en plus sensibles et exigeants sur la question de la provenance et de la durabilité des produits qu’ils achètent, l’Union Européenne, premier consommateur mondial de chocolat, a décidé de légiférer sur l’importation de certains produits, tels que le café et le cacao, en vue de satisfaire les exigences de son marché.
En clair, pour exporter du café ou du cacao sur le marché de l’Union Européenne, l’exportateur devra justifier que ce produit n'est pas une cause de déforestation ni de dégradation de la forêt. Si c’était le cas, il serait interdit sur ledit marché. Pour se conformer au règlement de l’Union Européenne, force est de reconnaître que Le Conseil du Café-cacao a multiplié les efforts à travers la mise en œuvre de plusieurs projets de durabilité. Notamment, le recensement des producteurs de café-cacao et de leurs vergers, la traçabilité du cacao ainsi que le programme d’agroforesterie.
En outre, de nombreuses discussions entre le Gouvernement ivoirien et L’Union Européenne sur le projet de règlement de la Commission Européenne relatif à « la mise à disposition sur le marché de l’Union, ainsi qu’à l’exportation de l’Union de certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts », auront permis de présenter et le règlement de l’UE, et les programmes de durabilité réalisés par Le Conseil du Café-Cacao.
Le café et le cacao ne sont pas les seuls produits concernés. L’huile de palme, le bœuf, l’hévéa, le bois et le soja sont également sous le coup de cette réglementation, précise la note.
Depuis le 5 décembre 2022, un accord tripartite entre la Commission Européenne, Le Conseil et le Parlement Européens a été trouvé en vue d’adopter ledit règlement.
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