L’affaire qui est digne d’un scénario de fiction, continue de faire grand bruit dans la paisible cité de Sangouiné située à une trentaine de kilomètres de Man, la Capitale régionale du Tonkpi. Les faits se sont déroulés récemment.
Cela fait deux (2) mois que l’élève répondant au nom de Justine Tiémoko met au monde un bébé de sexe masculin. Ne voulant pas abandonner ses études, cette dernière confie son nourrisson à sa petite sœur Marie Laure Tiémoko les jours d’école. Les choses se déroulaient bien jusqu’au jour où une nouvelle venue dans le quartier tisse une amitié avec la nourrice. Ainsi, une confiance nait entre les membres de la famille de l’élève-mère et la nouvelle venue qui prend une habitude à promener le nouveau-né dans les ruelles. Un jour, la ballade a duré plus que d’ordinaire. La mère, inquiète, se rend au domicile de sa nouvelle camarade mais quelle ne fut sa surprise ? Elle est informée que son bébé et sa petite sœur qui est chargée de garder l’enfant ont été embarqués à bord d’un véhicule en compagnie de la dame qu’elle venait juste de faire connaissance. La mère se rend compte qu’il s’agit d’un enlèvement et informe aussitôt la brigade de gendarmerie de Sangouiné qui diligente une enquête sous la houlette de la huitième légion de gendarmerie territoriale de Man et celle de la neuvième légion d’Odienné. La ravisseuse, après un jour d’investigation, est épinglée à Djarabanan dans le Département de Séguéla. La kidnappeuse et son petit ami, sont aussitôt transférés à Sangouiné pour être auditionnés. C’est là, que le motif de l’enlèvement sera découvert. « Ma chérie m’a fait croire qu’elle était enceinte et qu’elle souhaiterait accoucher en famille, c’est ainsi que je lui ai accordé la permission en lui remettant une forte somme d’argent sans compter avec les factures de soins que je réglais trois fois en moyenne dans la semaine. Les neuf (9) mois passés loin de moi, elle doit retourner avec mon bébé. C’est ainsi que le vendredi, elle m’a rejoint à Djarabanan avec le bébé que je croyais être mon fils. Et la suite, vous la connaissez, l’enfant a été volé » a relaté Siaka Fofana, le conjoint de la ravisseuse.
Géraldine Dion, la criminelle n’est pas passée par quatre chemins pour avouer son forfait. « Je demande pardon à la famille du bébé que j’ai pris. Je demande pardon à mon chéri. Je demande pardon à toute la Côte d’Ivoire » a-t-elle éclaté en sanglots dans les locaux de la brigade de la Gendarmerie de Sangouiné.
En attendant que l’affaire soit portée devant une juridiction, l’adolescente Marie-Laure Tiémoko agée de onze (11) ans et son neveu-bébé de deux (2) mois qui n’a pas encore reçu un nom de baptême sont aux mains de leurs parents biologiques qui ont organisé, le lundi 13 février, une fête en l’honneur des éléments du Général Apallo Touré.
TIANTIGUI SADIA