L’Autorité des Marchés Financiers de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (AMF-UMOA) va se doter d’un nouveau plan comptable des acteurs agréés qui offrira de nouvelles opportunités d’exploitation des reportings et de l’information financière.
Le 1er janvier 2008, l’Autorité des Marchés Financiers de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (AMF-UMOA) a mis en application les Règles Comptables Spécifiques (RCS) afin d’assurer son bon fonctionnement. Après plus d’une dizaine d’années de mise en œuvre, diverses préoccupations ont été soulevées et remontées à l’AMF-UMOA par les usagers. Celles-ci ont poussé l’autorité de régulation à ouvrir un chantier visant leur révision ainsi que leur guide d’application.
« La révision des Règles Comptables Spécifiques permettra aux destinataires des états financiers, en particulier les Autorités de contrôle, de disposer d’une information fiable, pertinente et reflétant fidèlement la situation des activités des acteurs agréés du marché financier régional de l’UMOA », a déclaré le président de l’AMF-UMOA, Badanam Patoki.
Pour le marché, a indiqué M. Patoki, la réforme vise à mettre en harmonie le référentiel avec l’évolution normative de la comptabilité, notamment le Système comptable de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (SYSCOHADA) révisé, actuellement en vigueur.
Badanam Patoki s’exprimait, mardi à Dakar, à l’occasion de l’atelier de validation du Rapport d’amélioration des RCS et du Projet de Plan Comptable des Acteurs Agréés du Marché Financier Régional de l’UMOA (PCAMF).
Un peu partout à travers le monde, ces dernières années ont été caractérisées par l’adoption de normes comptables qui font consensus au niveau international et dénommées « International Financial Reporting Standards (IFRS) ». Elles visent à réduire l’hétérogénéité des systèmes comptables, considérée comme un des facteurs majeurs d’inefficience des marchés financiers.
Selon le président de l’AMF-UMOA, la révision des RCS applicables aux intervenants agréés du marché financier de l’UMOA s’inscrit dans cette dynamique et revêt plusieurs enjeux. D’abord sur le plan économique pour les intermédiaires agréés, l’évolution réglementaire et comptable de leurs activités devrait permettre la production d’une information financière de qualité, a-t-il souligné.
Ensuite, a-t-il poursuivi, au plan fiscal, tout comme pour les autres sociétés classiques, cette révision permettra aux destinataires des états financiers, en particulier les Autorités de contrôle, de disposer d’une information fiable, pertinente et reflétant fidèlement la situation des activités des acteurs agréés du marché financier régional de l’UMOA.
Enfin, pour le marché, la réforme vise à mettre en harmonie le Référentiel avec l’évolution normative de la Comptabilité, notamment le SYSCOHADA révisé, actuellement en vigueur, a-t-il conclu.
« Au regard de la qualité de l’auditoire, je n’ai pas de doute qu’à l’issue de cet atelier, nous disposerons d’un Référentiel comptable aux normes et meilleures pratiques internationales permettant la production d’une information financière de qualité et sa vulgarisation auprès des parties prenantes », espère-t-il.
ARD