Abidjan, Les recommandations des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA) traduites en 42 réformes à réaliser dans les dix prochaines années pour un coût estimé à 866 milliards de FCFA, ont été adoptées par le gouvernement en Conseil des ministres, le mercredi 03 mai 2023 à Abidjan.
« Compte tenu des enjeux socio-économiques d’un système éducatif de qualité, notamment pour la jeunesse, le gouvernement a déjà mobilisé 268 milliards de FCFA pour le lancement de certaines réformes. Ainsi, pour la rentrée 2022-2023 tel qu'il a été recommandé par les EGENA, une classe du préscolaire a été ouverte dans la grande majorité des écoles primaires publiques en privilégiant, dans un premier temps, les zones rurales de façon à renforcer la place de la petite enfance dans le système éducatif national », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
Il a indiqué qu’à l’issue des travaux, ces états généraux ont dégagé quatre axes prioritaires. Notamment, « l'amélioration des apprentissages fondamentaux, la pertinence des programmes et la qualité de l’enseignement, la réforme de la profession enseignante et l'élargissement et l'encadrement de l’offre éducation non formelle et enfin le développement du numérique dans le secteur éducatif ».
Tout en relevant que la ministre de l'Éducation nationale et de l’Alphabétisation et l’ensemble des ministres concernés ont été instruits de prendre des dispositions diligentes pour la mise en œuvre intégrale des recommandations issues des EGENA, le porte-parole du gouvernement a ajouté que divers autres projets, notamment le projet pilote de prêts des manuels essentiels aux élèves dénommé projet BONAMA, sont en cours d’exécution.
Lancés en juillet 2021, les EGENA se sont déroulés sur environ une année. Au cours de cette période, dans un processus participatif, la communauté éducative nationale, les acteurs sociaux et techniques, à l’occasion des commissions thématiques, des concertations régionales et de districts et des contributions individuelles, ont porté un regard diagnostic sur le système éducatif actuel et la politique d'alphabétisation, en vue d’améliorer la qualité de l'école et de définir les bases d'une entente sociale dans le secteur éducation/formation.