Sauvegarde de la faune et de la flore : les structures techniques de l'État exhortées à impliquer le secteur de l'éducation

Un étudiant diplômant en Master a exhorté les structures techniques de l'Etat à accroître la sensibilisation en milieu scolaire avec une insistance auprès des écoliers et élèves à l'effet d'un éveil de conscience et l’atteinte les objectifs de développement durable par la protection de l'environnement.

Il s'adressait, vendredi 05 mai 2023, à la préfecture de Niakara, à l'Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), la Société de développement des forêts (SODEFOR) et les services du ministère des Eaux et forêts lors d'une conférence co-animée par l'OIPR et la SODEFOR.

Selon l'étudiant à l'université de Alassane Ouattara de Bouaké, Ange Kouadio, en stage à l'OIPR de Katiola dans le cadre des travaux de Master en géographie, l'OIPR, la SODEFOR et les services du MEF devraient impliquer les écoliers, les collégiens et les lycéens dans la mise en œuvre de leurs activités et ce, par la sensibilisation de ceux-ci, grâce une pédagogie de proximité.

"Préserver la forêt est aujourd’hui une action vitale pour l'homme pour le maintien de l’équilibre climatique et pour l'économie de notre pays ", a souligné M. Kouadio, avant de relever que l'OIPR , la SODEFOR et les services du MEF devraient se rapprocher des écoles et lycées pour promouvoir, par des activités, l'éducation à l'éco-citoyenneté destinée à favoriser la prise de conscience des tout-petits et des jeunes.

L’histoire mentionne que les forêts ivoiriennes ont joué un rôle important dans la dynamique du développement du pays car elles abritaient une grande diversité floristique et faunique, a-t-il rappelé.

"Mais aujourd'hui, où en sommes-nous ? Ne sommes-nous pas menacés par le réchauffement climatique et ses effets pervers en milieu rural ? ", a interrogé M. Kouadio, ajoutant qu'il faut "impérativement impliquer l'école".

De 16 millions d’ha au début du siècle dernier (année 1900), la forêt dense humide est passée à neuf millions d’hectares en 1965 et à trois millions d’ha en 1991. Aujourd’hui, elle est estimée à environ 2,5 millions d’ha.

Cette situation, en lien avec la croissance démographique, est imputable à l’agriculture extensive basée sur la technique des cultures itinérantes sur brûlis, la surexploitation de la forêt en bois d’œuvre et bois énergie et les feux de brousse, a-t-on appris sur place.

(AIP)