La Côte d’Ivoire accueille, depuis hier, plus de 2000 experts comptables venus du monde entier, dans le cadre du Congrès africain des comptables (ACOA), un événement majeur de la Fédération panafricaine des comptables (PAFA).
Il est organisé tous les deux ans par un membre de la PAFA et rassemble diverses parties prenantes intéressées par le développement de l’Afrique pour examiner des sujets pertinents relatifs au rôle des professionnels de la finance et de la comptabilité dans la montée en puissance de l’Afrique.
C’est le Premier ministre Patrick Achi qui a ouvert les travaux, placés sous le patronage du vice-président de la République, Koné Meyliet. Le programme de cette 7è édition touche à des questions fondamentales pour le continent africain, en l’occurrence la formation, le développement du capital humain et l’employabilité, le secteur informel et les PME, la transformation de l’économie et la qualité de l’information financière, la résilience des économies africaines post-COVID-19, la digitalisation des Administrations publiques africaines.
Le chef du Gouvernement ivoirien a souligné que toutes ces grandes questions s’inscrivent parfaitement dans le cadre stratégique de la vision du président de la République de Côte d’Ivoire et du Plan national de développement (PND) 2021-2025 axé sur l’accélération de la transformation économique et sociale de la Côte d’Ivoire. Ce 7è Congrès est placé sous le thème : « Transformation structurelle et croissance des économies africaines ».
Et pour Patrick Achi, cette transformation structurelle de l’économie ivoirienne et plus globalement celle des économies africaines « doit s’accompagner d’une montée en charge de compétences et d’une prise de responsabilité et d’une conscientisation accrue de toutes les parties prenantes. Dans cette optique, les experts-comptables ont évidemment un rôle fondamental à jouer mais vont devoir plus encore dans les années à venir, se poser comme les vigies et les guides d’une Afrique qui entreprend, qui se développe et qui gagne.
(…) Dans ces configurations comme dans bien d’autres, l’expert-comptable est un pilier sur lequel s’appuient les entreprises avec qui travaillent les Gouvernements, un pilier qui participe à l’essor de l’économie et plus globalement à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie de concitoyens » Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a relevé l’impact que ce Congrès pourrait avoir sur les différents compartiments de l’économie africaine, notamment l’économie ivoirienne. « Votre Congrès est important à plus d’un titre, car c’est un réel brassage entre les professionnels des pays francophones, anglophones et lusophones.
Il est tout aussi important, car il offre une lucarne à certains membres du Gouvernement ivoirien pour partager leurs expériences en matière de réformes notamment dans les secteurs constructions, logement et urbanisme ou encore ceux des mines, énergie et pétrole. C’est aussi l’occasion de mener une réflexion transversale sur les véritables problématiques des PME / PMI qu’elles soient du commerce, de l’industrie ou de l’artisanat » a-t-il ajouté.
Les travaux se déroulent en présence de Cosme Goundété, président de la PAFA, de la présidente de la Fédération internationale des experts comptables (IFAC), Asmaâ Resmouski, tous accueillis par le président de l’Ordre des experts-comptables de Côte d’Ivoire, Drissa Koné.
JB KOUADIO