C’est dans un ouvrage de 400 pages que L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, fait vivre les lecteurs, son vécu carcéral après son arrestation suite à la crise postélectorale de 2011. Elle retrace cette « aventure amère » qui a profondément impacté sa vie. « Du sous-sol de la République à la restauration » comme elle a baptisé son ouvrage, a été présenté officiellement le samedi 15 juillet dernier à Cocody. Elle témoigne avec vérité, sérénité et calme son arrestation.
Elle aborde également l’humiliation et la maltraitance subies à la résidence présidentielle, à l’hôtel du Golf, pendant sa déportation au Nord du pays. Simone Ehivet Gbagbo parle des sept années qu’elle a passées en prison, dans deux lieux différents, notamment Odienné et l’Ecole de la gendarmerie d’Abidjan.
Des événements qui lui ont, en effet, laissé bien des souvenirs. Certains sont tristes et d’autres enrichissants. Elle les accepte tous et en tire des leçons pour la transformation des citoyens et la paix dans la nation. « Du sous-sol de la République à la restauration » mentionne les difficultés vécues, les humiliations, les stress, les espoirs et les rêves. Selon Simone Ehivet Gbagbo, ce livre est un devoir de mémoire. Il est de loin de vouloir révolter.
Elle a profité de la cérémonie pour inviter les Ivoiriens au pardon et à la réconciliation vraie. « Ces lieux m’ont permis de méditer sur la situation alarmante de la Côte d’Ivoire. Et cette réflexion concerne tous les domaines, qu’ils soient politiques, culturels, sociaux, et même spirituels. »
Lors de la présentation de l’auteur et de l’ouvrage, Dominique Traoré, vice-président du Mouvement des générations capables (MGC), a exposé les enjeux majeurs de l’œuvre. « Je voudrais relever 5 enjeux majeurs du livre.
Ils sont d’ordre spirituel, psychologique, scientifique, littéraire et historico-politique. La dimension spirituelle ne surprend pas. Avant la traversée du désert, l’auteure affichait et affirmait déjà son investissement en Dieu.
Cet engagement s’est amplifié après sa libération. Pour elle, la sphère spirituelle que l’on peut habiter en lisant et en s’imprégnant des Saintes Ecritures tient tout en l’état, y compris le champ politique. De cet enjeu spirituel, résulte l’enjeu psychologique.
Celui-ci relève surtout de la fonction cathartique que revêt la communion entre l’auteure et ses visiteurs pendant son incarcération », a fait savoir Dr Dominique Traoré.
DRC