Abidjan, Le directeur général de l’Office du service civique national (OSCN), Touré Mamadou, a révélé mardi 18 juillet 2023, à Abidjan, un montant global de 21 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre du service civique, au cours de de l’année 2023.
« Le service civique est un dispositif très coûteux et le gouvernement y consacre beaucoup de ressources. Les premières années de mise en œuvre des projets pilotes du service civique, nous avions un budget de 4 milliards de FCFA. Aujourd’hui, en 2023, notre budget est passé à 21 milliards de FCFA », a soutenu M. Touré, alors invité de « Tout savoir sur » du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).
Il a salué le gouvernement pour les efforts qu’il consent en vue de traduire dans les actes l’axe 2 de son programme jeunesse (PJ-Gouv) et remercié les bailleurs pour les sommes « importantes » qu’ils injectent dans le financement du système comme appui à la Côte d’Ivoire.
Selon l’invité du CICG, le service civique est en train "de passer à échelle", parce que de 750 à 1000 jeunes au début de la phase inaugurale, il est aujourd’hui à 14 000 jeunes par an. Cinq centres sont actuellement fonctionnels dans les villes d’Abidjan, Bouaké (deux centres), Sassandra et Boundiali et trois autres sont en construction à Daloa, Adzopé et Korhogo.
A ce jour, 3486 jeunes ont été des pensionnaires de ces centres qui, dans un délai raisonnable, devraient atteindre un nombre de 14 avec pour objectif d’y former annuellement 14 000 jeunes. Les formations dispensées dans chaque centre sont fonction du bassin d’emplois de la localité qui abrite l’établissement.
La nouvelle loi du 22 mai 2023, a dit Mamadou Touré, est venue renforcer le dispositif notamment avec la baisse de l’âge de 18 à 14 ans pour être éligible au service, le déplafonnement de l’âge limite au-delà de 35 ans et l’extension de la durée maximum du temps de service civique à deux ans maximum au lieu d’un an initialement.
Désormais, a-t-il poursuivi, le service civique peut être ouvert aux non-nationaux dans le cadre des relations bilatérales et sur demande du pays d’origine du requérant. Il a évoqué la valorisation du service civique avec la délivrance d’une attestation au pensionnaire, un parchemin qui pourra lui être bénéfique dans sa carrière professionnelle.
Le service civique est un ensemble d’actions qui visent l’épanouissement du jeune pour en faire un citoyen conscient de ses droits et de ses obligations vis-à-vis de la communauté et s’assurer de sa participation à la cohésion nationale.
Il est volontaire par principe mais il peut être rendu obligatoire dans certaines conditions (catastrophe naturelle, trouble à l’ordre public et atteinte à la paix et à la cohésion sociale), a spécifié le directeur Mamadou Touré.
(AIP)
fmo