Sassandra- Les représentants des communautés des villages côtiers, les ONG intervenant dans la protection de l'environnement, des services décentralisés de l’Administration, les pêcheurs, les autorités préfectorales et les élus, ont pris part à un atelier visant à conserver et restaurer la mangrove qui est détruite et qui tend à disparaitre dans le département de Sassandra.
Cet atelier s’est déroulé du vendredi 28 et au samedi 29 juillet 2023 à Sassandra, à l’initiative du ministère de l'Environnement et du Développement durable, dans le cadre d’un projet basé sur les approches innovantes et inclusives de restauration des écosystèmes forestiers, soutenu par l'ONU environnement et le Fonds pour l'environnement mondial.
La stratégie discutée au cours de l’atelier consistera à reconvertir les exploitants de la mangrove en finançant à leur profit d'autres activités génératrices de revenus et à proposer aux consommateurs des bois de chauffe issus de l'exploitation de la mangrove, notamment les pécheurs et transformateurs du poisson frais en poisson fumé, d'autres moyens de séchage du poisson.
Le directeur de cabinet du ministère de l'Environnement, Marcel Kouadio, a indiqué que l'étude de faisabilité pour la conservation, le reboisement et la restauration naturelle de la mangrove comporte un bon potentiel de conservation de la biodiversité et une bonne capacité de séquestration du carbone.
En effet, a-t-il expliqué, la mangrove procure des bénéfices aux populations en matière de sécurité alimentaire. C'est le lieu de reproduction du poisson. Elle abrite des espèces animales, des oiseaux et poissons rares et constitue un frein à l'érosion de la côte maritime.
« Dans les années 1970, le littoral ivoirien qui s'étend sur plus de 500 km regroupait plus de 30.000 hectares de mangrove. Récemment, au début des années 2020, on enregistre environ 2.500 hectares de mangrove sur tout le littoral ivoirien. C'est une situation très préoccupante », a-t-il fait remarquer, exhortant les exploitants de la mangrove à adhérer au projet de restauration et de conservation.
Le programme de gestion du littoral ivoirien est inscrit dans le West Africa Coastal Areas Program (WACA) ou programme de gestion de la côte ouest africaine. L’un des sous projets est le SSATMARC-FOLAB (approches de durabilité et de mise à l'échelle pour la transformation de la gestion, la restauration et la conservation des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d'Ivoire).
Le SSATMARC-FOLAB a été lancé en fin de semaine pour le département de Sassandra, en marge de cet atelier.
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