San Pedro, (AIP)-Le projet « renforcement des capacités des coopératives cacaoyères en Côte d’Ivoire pour l’amélioration des conditions de vie de leurs membres », mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel), a livré, lors d’un atelier organisé, mardi 10 octobre 2023, à San Pedro, les résultats de l’étude diagnostique réalisée dans sa première phase, sur 21 coopératives et leurs membres dans l’ouest du pays.
Les rapports de la collecte de données réalisée par les cabinets Markquest et I&D sur les conditions économiques, sociétales et financières des coopératives cacaoyères, mettent en évidence leurs forces, faibles la et la nécessité d’améliorer leurs performances socioéconomiques, afin qu’elles soient capables d’aider leurs membres à accroitre leurs revenus.
Le directeur pays de l’Agence belge de développement (Enabel), Alessio Salvadori, a indiqué qu’à l’issue de cette étude, les coopératives recevront un appui et une assistance technique dans plusieurs domaines. Elles seront préparées et accompagnées vers les financements bancaires et seront outillées pour délivrer à leurs membres tout un éventail de services techniques dans le domaine du cacao et dans les autres domaines qui seront importants pour leur revenu.
Pour les aider à engager la révision de leurs affaires, diverses activités seront implémentées auprès de chacune des coopératives retenues afin de clôturer la première phase du projet. Il s’agira, entres autres, des coachings en gouvernance, en gestion financière, en appui pour la diversification de leurs activités, en matière d’amélioration de la qualité du cacao et des paiements pour services environnementaux dans le cadre de l’agroforesterie.
L’étude diagnostique révèle que les coopératives partagent les mêmes contraintes. Il s’agit notamment, des difficultés d’élaboration de budget, les difficultés de diversification de leurs activités, la difficulté d’accès au financement et la dépendance vis-vis des exportateurs pour obtenir des ressources pour l’achat du cacao avec pour conséquence le problème de fidélisation des producteurs.
Toutefois, il est mentionné, à leur actif, que chaque coopérative a été capable d’investir pour se constituer un patrimoine en termes d’infrastructures, de matériels roulants, pour mener l’activité de commercialisation de cacao. Elles arrivent également à investir dans le développement de leurs localités.
« Il faudra aller vers des coopératives multidisciplinaires qui sont en mesures d’accompagner leurs membres en donnant des appuis conseils en gestion, des intrants et le financement pour la production des vivriers, l’élevage, la pisciculture », a conseillé Salvadori.
Mis en œuvre par Enabel, le projet « Renforcement des capacités des coopératives cacaoyères en Côte d’Ivoire pour l’amélioration des conditions de vie de leurs membres » est financé par l’Union européenne à plus de cinq milliards FCFA pour une durée cinq ans (période 2022-2026). Son objectif est de renforcer la durabilité des coopératives cacaoyères. Il s’inscrit dans une grande initiative adossée à la stratégie nationale de cacao durable.
(AIP)
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