Les Etats ont été invités à exploiter le potentiel fiscal interne lors de Conférence Internationale sur les Réformes des Finances Publiques tenue du 20 au 23 novembre 2023 à Abidjan, en présence de Massimo Scalorbi, chef de coopération de la délégation de l'Union européenne.
« Les Etats sont invités à exploiter au maximum le potentiel fiscal interne en s’appuyant sur la modernisation des administrations et la digitalisation des opérations, la communication avec les contribuables et l’amélioration des services pour renforcer le contrat social », a déclaré Bamba Vassogbo, directeur de Cabinet adjoint du ministère des Finances et du Budget.
Pour lui, la déclaration d’Abidjan demande, entre autres, d’amener le système statistique à remplir les critères d’exhaustivité, de fiabilité, de disponibilité et de diffusion. Et le processus budgétaire à répondre aux exigences de performance et de transversalité par l’inclusion du genre et du changement climatique.
La Côte d’Ivoire a reçu avec fierté le contenu de la déclaration d’Abidjan, notamment la disposition demandant la création d’un institut régional d’expertise africaine ayant pour vocation une mutualisation des bonnes pratiques, méthodes et outils, et une contribution à l’émergence d’experts au savoir-faire reconnu dans leurs thématiques, mobilisables dans des échanges entre pairs.
A l’adresse des partenaires techniques et financiers, Bamba Vassogbo, a indiqué que ces entités sont des accompagnateurs habituels des réformes des finances publiques. « Nous leur savons gré et demandons de poursuivre leurs efforts dans les domaines anciens, nouveaux et futurs pour lesquels nous aurons besoin de leur concours ».
A cette même occasion, les communautés sous-régionales ont été exhortées à FAIRE porter certaines réformes structurantes par les commissions UEMOA et CMAC en termes de mutualisation des outils digitaux, de rationalisation des codes de l’investissement, des dépenses fiscales, d’échanges de l’information, de mutualisation d’expertises en matière de gestion des finances publiques.
Pour rappel, cette rencontre visait à faire le point sur l’évolution des réformes des finances publiques en réunissant à la fois des pays africains de tradition francophone, les partenaires techniques et financiers et la France, qui a un système fiscal proche.