Le bureau exécutif de l'Association des femmes parlementaires (ECOFEPA) de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a tenu du 9 au 10 février 2024, à Freetown, la capitale de la Sierra Leone, un sommet en soutien aux jeunes.
La rencontre, présidée par Mme Fatima Maado Bio, première Dame de la Sierra Leone, dont le thème est : « Intégrer les voix des jeunes dans la gouvernance intergénérationnelle dans la prise de décision », vise à impliquer davantage les jeunes dans la politique de l'institution sous-régionale.
Les statistiques sur l'implication et la représentativité des femmes et des jeunes en politique au sein de la sous-région de la CEDEAO sont extrêmement faibles. Pour inverser rapidement cette tendance avec un engagement total et un dévouement à cette cause, Mme Fatima Maado Bio, première Dame sierra-léonaise, plaide pour la prise en compte des jeunes dans les différentes politiques de développement de la Communauté économique ouest-africaine. « Il y a bien longtemps que les jeunes n'ont pas été pris en compte. Nous notons également qu'il y a peu d'investissements dans le secteur de la jeunesse. J'en appelle donc à la CEDEAO de les prendre en compte. Car ils représentent le maillon essentiel de l'avenir de notre espace communautaire », a-t-elle lancé.
Espérant en contrepartie une implication des jeunes dans la transformation des États de la CEDEAO, elle attend d'eux un engagement fort. Mieux, Mme Fatima Maado Bio souhaite qu'ils deviennent « de réels leaders » capables d'impulser une nouvelle dynamique au continent africain.
La volonté de son institution étant d'entendre la voix des jeunes dans l'espace ouest-africain, l'Honorable Sidie Mohamed Tunis, président du Parlement de la CEDEAO, compte passer à la vitesse supérieure. À la tribune de l'Ecofepa, les experts de la CEDEAO comptent mettre le pied à l'étrier avec une reconfiguration rapide de l'architecture du Parlement. Ce, avec un Parlement inclusif et des textes juridiques en faveur des jeunes et des femmes. Le président Tunis d'étayer que « l'une des principales raisons pour lesquelles les pays africains accusent un retard de développement, par rapport aux autres continents, est le fait que les femmes et les jeunes n'ont pas obtenu la place qui leur revient dans la gouvernance ». Aux jeunes, M. Sidie Mohamed Tunis leur demande de « rester optimistes ». Cet état d'esprit devrait se manifester, à l'écouter, par la recherche permanente de l'innovation. C'est à ce prix, croit-il, que la sous-région passera d'une société de consommation à une société créatrice. Pour atteindre cet objectif, les jeunes, conseille-t-il, doivent amplifier les plateformes d'échanges d'idées, de partage d'expériences et de codification des meilleures pratiques.
La Sénatrice ivoirienne Chantal Fanny, représentante de la Côte d'Ivoire, a partagé l'expérience de la politique de la jeunesse initiée depuis 2011 par le président de la République. « En Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, président de la République, a bien compris la chose. Raison pour laquelle l'année 2023 a été déclarée année de la jeunesse. La jeunesse est au cœur du système avec les femmes. Quand les jeunes et les femmes sont ensemble, nous pouvons avancer et le pays est en paix. Nous souhaitons donc faire profiter la politique de la jeunesse du Président Alassane Ouattara à toute la sous-région », annonce l'ancienne Secrétaire générale du bureau exécutif de l'Ecofepa avant de poursuivre. « Vous savez que c'est très important pour nous, bureau exécutif de l'Ecofepa, que les femmes et les jeunes se mettent ensemble afin de porter la voix de l'Afrique. Et ensemble, si nous portons la voix de l'Afrique, nous pourrons apporter la plus-value dont l'Afrique a besoin », soutient la Sénatrice qui partageait, lors d'un panel, son expérience professionnelle, de mère de famille et de femme politique.
Désormais première Vice-présidente de l'Ecofepa dirigée par la Sierra-Léonaise Veronica Sesay, la Sénatrice Chantal Fanny s'est dite honorée de représenter au plus haut sommet son pays au sein du nouveau bureau exécutif de l'Association des femmes parlementaires. « C'est un honneur d'être élue dans le bureau des femmes parlementaires de la CEDEAO. C'est un honneur pour la Côte d'Ivoire, surtout sous le leadership du Président Ouattara. Cela intervient quand, pour la première fois, une femme est élue présidente du Sénat en Côte d'Ivoire. C'est dire que sous son mandat, la Côte d'Ivoire aura plus de rayonnement au niveau du bureau exécutif de l'Ecofepa. Nous remettons notre mandat sous la bénédiction du Président de la République et de Madame Kandia Camara, présidente du Sénat de Côte d'Ivoire », s'est-elle réjouie.
Cyprien K.