Depuis le sacre continental des Éléphants à la faveur de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, une vague de polémique tente d’entacher la célébration du troisième couronnement de la sélection nationale de football. Avec en ligne de mire, une campagne pour réclamer le départ de l’actuel président de la FIF, Yacine Idriss Diallo. Modeste Sangaré Bangaly, président du club de Division 3 en Côte d’Ivoire, membre actif de la FIF prend fait et cause pour le patron du football ivoirien. « Idriss Diallo doit terminer son mandat », dit-il dans cet entretien réalisé, le samedi 17 février 2024.
Depuis le sacre des Éléphants, des voix s’élèvent au sein de la population pour demander le départ du président de la FIF…
Pour le respect des textes et de la démocratie, le président Idriss Diallo doit terminer son mandat. Il a été élu pour un mandat. Cette situation est malheureuse. L’interview-polémique sur laquelle se basent certains, ne date pas de maintenant. Je crois qu’elle date de 2022, mais il y a des gens qui tirent un malin plaisir à semer la zizanie pour se rendre indispensable. J’appelle cela du populiste. Vous savez, la vie du Président Alassane Ouattara doit guider chacun d’entre nous pour la conquête de quelque poste que nous convoitons. Comme on le dit c’est Dieu qui donne le pouvoir. Sachons désarmer nos cœurs, Dieu nous a donné des signes pour notre bonté du cœur. Notre victoire à cette CAN est une école de bonté. Le président Sory [Diabaté : ndlr] est celui qui a défendu le dossier de la CAN, il n’a même pas été invité par la Côte d’Ivoire, seule la CAF a pensé à lui, a-t-il fait du bruit, je dis non. Le président Idriss Diallo est sorti vainqueur d’une élection, il faut qu’il gère son mandat. Chaque chose à son temps. Je termine en demandant au président Idriss Diallo de mettre balle à terre. Il a besoin d’unité pour mener à bien son projet. Aucun bras de fer ne peut être gagné face au public manipulé à dessein.
Quelle leçon tirez-vous du parcours des Éléphants ?
Une leçon de vie. Je l’ai dit plusieurs fois, la seule chose qui manquait à la Côte d’Ivoire était la combativité. Tous les autres éléments étaient déjà là: les joueurs de qualité et une bonne organisation.
Que représente ce trophée pour le football ivoirien ?
Le trophée de l’unité retrouvée, de la fierté ivoirienne. Vous savez, on a toujours eu des footballeurs de valeur en Côte d’Ivoire. Il faut que nous pussions durer dans le temps avec cette nouvelle génération ( Adingra, Diakité, Hamad, Zoungrana, Odilon, Ndicka, Hamed etc…)
Comment avez-vous vécu cette 34e édition de la CAN en Côte d’Ivoire ?
J’ai vécu cette CAN avec beaucoup d’émotions. D’abord en tenant compte des mots d’ordre du président de la République, à savoir : l’hospitalité et l’image de notre pays. Enfin remporter le trophée: une chose qui n’était pas facile. Il y avait quelque chose qui ne s’expliquait pas. Nous devons rendre grâce à Dieu.
Réalisé par Ange Kouadio