San Pedro, Des professionnels de la filière animale ont pris part, lundi 26 et mardi 27 février 2024, à une formation pour mieux traiter leurs cheptels et contribuer à la lutte contre les principales maladies animales à San Pédro.
L’atelier qui a réuni des leaders d’associations de coopératives d’éleveurs de bovins, d’ovins et de caprins du département visait à renforcer leurs capacités pour la notification des cas dans le cadre de la stratégie de lutte contre les pathologies animales. Il est organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la direction des Services vétérinaires dans le cadre de la mise en place des groupements de défense sanitaire (GDS) dans la filière des ruminants
Le formateur N’Guessan Assanvo Lambert, chef du service de la santé des ruminants à la direction des Services vétérinaires, a enseigné aux participants les notions de base sur la reconnaissance des maladies animales et les mesures de biosécurité, les pratiques hygiéniques dans des fermes, l’apport d’une alimentation quantitative et qualitative et la vaccination des animaux pour prévenir les maladies fréquentes telles que la rage, la peste des petits ruminants, la tuberculose bovine, l’anthrax ou le charbon bactéridien (une maladie transmissible à l’homme avec des mortalités élevées).
M. N’Guessan a exhorté les éleveurs à faire vacciner leurs animaux et à notifier obligatoirement les cas de symptômes inhabituels observés dans les troupeaux, en vue de permettre aux autorités sanitaires d’organiser une riposte pour éviter la propagation des maladies et les mortalités ayant de impacts économiques énormes et la contamination des populations
Le président de l’association des éleveurs de bœufs de San Pedro, Draméra Hamoye, et l’éleveur Dao Daouda se sont réjouis d’avoir appris, durant cet atelier, les pratiques anormales à éviter dans le traitement de leurs bêtes et les risques sanitaires auxquelles ils les exposent.
La coordinatrice nationale du Centre d’urgence de lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD), Dongo Amy, a indiqué qu’à travers cet atelier, la FAO veut poursuivre son soutien à l’Etat ivoirien à atténuer l’impact des maladies animales émergentes et réémergentes en Côte d’Ivoire.
La coordinatrice nationale du Centre d’urgence de lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD) de la FAO, Mme Dongo Amy, le représentant du préfet, Yapo Assi Hyacinthe, et (à l'extrême droite) le DR des Ressources animales et halieutiques, Agbohon Alfred, à la cérémonie d'ouverture de l'atelier
Le groupement de défense sanitaire (GDS) des éleveurs du département de San Pedro a été mis en place au terme de l’atelier en vue d’inscrire désormais ces éleveurs dans le système de surveillance sanitaire.
Financé par la FAO et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le projet prévoit la mise en place de trois GDS dans le département de San Pedro dont un au niveau de la filière cunicole, un dans filière porcine et un dans la filière des ruminants, en vue de contribuer à l’amélioration de l’état sanitaire des cheptels en Côte d’Ivoire.
(AIP)
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