Abidjan – Procédant le lundi 11 mars 2024 à Grand-Bassam, à l’ouverture de la 17ème édition de l’atelier de Mise en cohérence des agrégats macroéconomiques, la directrice de Cabinet du ministre des Finances et du Budget, Minafou Fanta Coulibaly-Koné, a rappelé les enjeux de ces assises et relevé les bonnes perspectives économiques de la Côte d’Ivoire.
« L’organisation du présent atelier de mise en cohérence des agrégats macroéconomiques revêt un double enjeu. Il permet de préparer la deuxième revue du Programme Economique et Financier (PEF) 2023-2026 prévue du 27 mars au 6 avril 2024, ainsi que la première revue de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD). Vos travaux permettront d’évaluer les performances économiques à fin 2023, de procéder à l’actualisation des projections sur la période 2024-2028, et de faire un bilan à mi-parcours de la mise en œuvre des réformes structurelles du programme économique et financier », a-t-elle indiqué.
Poursuivant, la directrice de Cabinet a indiqué que dans un contexte économique mondial marqué par le durcissement des conditions de financement et les tensions inflationnistes, la Côte d’Ivoire maintient son dynamisme économique avec un taux de croissance qui ressort à 7,4% en 2021, 6,7% en 2022, avant de préciser que pour l’année 2023, il est estimé à environ 7%.
Elle a ajouté que la bonne exécution du PND 2021-2025 et la poursuite des réformes structurelles subséquentes ont contribué à assurer la résilience du cadre macroéconomique. Ainsi, l’inflation a été contenue à 4,4% en 2023 après une accélération des prix sur la période 2021-2022. En ce qui concerne le déficit budgétaire, il a été réduit à 5,2% du PIB en 2023 contre 6,8% en 2022, dans la perspective de la consolidation budgétaire à 3% en 2025. Quant au déficit courant, il serait contenu à 5,8% en 2023, après 7,7% en 2022 grâce à un regain de l’excédent commercial. Quant au risque de surendettement, il devrait rester modéré.
Toujours au titre des perspectives, elle a évoqué le récent rehaussement, par l’Agence Moody’s, de la notation de crédit de la Côte d’Ivoire qui passe ainsi de Ba3 (perspective positive) à Ba2 avec “perspective stable".
Pour sa part, Klotioloma Silué, directeur en charge du Suivi du Programme économique et financier au ministère des Finances et du Budget, a fait remarquer que les travaux de cette 17ème édition, qui se referme le 15 mars prochain, devront permettre d’établir la cohérence entre les quatre comptes macroéconomiques. A savoir : le secteur réel, les finances publiques, la balance des paiements et la situation monétaire.