Gagnoa revivra les ambiances chaudes du village à l’occasion de la 4e édition du Gbagbadhê qui se déroulera les 23, 24 et 25 août 2024 à la Place Laurent Gbagbo. Entre tradition et modernité, l’évènement inédit dans la région offrira encore un spectacle extraordinaire avec des troupes et groupes de danses venus de tout le pays Béthé. « En termes de festival dans la région, le Gbagbadhê Festival a apporté un plus.
Nous voulons rassembler le peuple béthé. Voilà pourquoi je parle d’unité et d’union du peuple béthé. C’est vrai que ça se passe à Gagnoa mais nous faisons venir tout le monde, toute la région est concernée. Notre démarche est inclusive. On fait d’abord des tournées, des mini Gbagbadhê dans les localités comme Issia, Soubré, Daloa, Buyo... La culture y est tellement riche que le festival devient une belle vitrine culturelle et touristique.
Nous travaillerons à faire de ce rendez-vous un festival incontournable », prévoit Pascale Ziéga, la promotrice principale du Gbagbadhê Festival 2024. Selon elle, en août, il faut s’attendre à un beau spectacle. A cette 4e édition, l’invité spécial est le Grand Ouest. Le peuple Wê prévoit investir en grand nombre Gagnoa. A côté, il y aura les Burkinabè, les Maliens, les Guinéens et les Béninois de la région. Dans le menu, chaque groupe jouera pour montrer ce qu’il sait faire. Seulement les rubriques culinaires, vestimentaires et de beauté se dérouleront sous-forme de concours.
L’organisation mise beaucoup sur le rôle social de rassemblement que joue le Gbagbadhê Festival depuis sa création. « La question politique a causé beaucoup de divisions. Division entre le peuple béthé lui-même et division entre le peuple béthé et les autres peuples frères. Avec le Gbagbadhê Festival qui réunit tous ces peuples-là, on a mis fin à toutes les considérations politiques. Le Gbagbadhê a favorisé la cohésion entre les fils et filles de la région. Au départ, c’était difficile. Mais ils sont en train de comprendre que pour aller au développement, on peut aussi passer par la culture. On essaie de faire taire toutes nos divergences pour célébrer main dans la main, notre culture », a soutenu l’initiatrice. Le projet de l’évènement est né il y a une dizaine d’années mais il a été structuré il y a peu de temps.
« Aujourd’hui, la jeunesse n’a pas de repère. J’ai initié ce festival pour amener la jeunesse à aller à sa source. J’aime ma culture. J’aime parler le Béthé et danser au rythme des danses béthé. Je veux amener les jeunes comme moi à s’intéresser à leurs cultures. Je me suis donc autoproclamée ambassadrice de la culture béthé. Je vais donc à la source pour faire bouger les choses et apporter ma contribution », a expliqué Pascale Ziéga.
Et pour ce faire, elle a trouvé un nom inédit pour son évènement. Le Gbagbadhê Festival. « Gbagbadhê est le tonnerre en Béthé. Et qui dit tonnerre, parle de l’éclair. Le tonnerre ne vient jamais sans l’éclair. Il montre ce qui est caché, ce qui est dans le noir et l’obscurité. Avec l’éclair, on voit tout. Le Gbagbadhê réveille en fait tout ce qui est en voie de disparition.
Le mot Gbagbadhê a été choisi à dessein. Le Gbagbadhê Festival fait la promotion de la culture, des us et coutumes du peuple Bété », a dévoilé la commissaire générale de l'événement qu’elle co-organise avec Aly Koné d’Akym Communication.
D. Tani, correspondance particulière