Abidjan, « Le traitement du paludisme simple est gratuit pour tous les âges, et celui du paludisme grave est gratuit pour la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans, dans les structures de santé publiques de Côte d’Ivoire ». Le directeur coordonnateur du Programme national de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Dr Antoine Méa Tanoh, l’a rappelé, ce mardi 23 avril 2024 à Abidjan-Plateau, au cours de la tribune d’échanges et d’information ‘’Tout savoir sur’’ (TSS) du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG).
L’émissaire du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (CMU) a insisté sur la gratuité du diagnostic du paludisme par les examens Test de diagnostic rapide (TDR) et Goutte épaisse. En revanche, il a précisé la non-gratuité pour la consultation médicale.
Dr Antoine Méa Tanoh a assuré que quel que soit le lieu de résidence d’une personne vivant en Côte d’Ivoire, elle peut être prise en charge lorsqu’elle contracte le paludisme. « Cette prise en charge se fait aux niveaux public, privé et communautaire », a-t-il dit.
Au niveau du privé, elle se matérialise par la distribution gratuite de sulfadoxine pyriméthamine (SP) et de la Moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d'action (MILDA), et par une offre payante des services de diagnostic et de traitement aux patients. Au niveau communautaire, à ce jour, ce sont plus de 15 000 agents de santé communautaires (ASC) qui s’occupent de la prise en charge des enfants vivant dans les villages situés à plus 5 km d’un centre de santé.
Pour prévenir la maladie, le directeur coordonnateur du PNLP a fait part des moyens engagés par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il a cité entre autres, la lutte antivectorielle et la chimio-prévention.
La lutte antivectorielle concerne notamment la démoustication qui permet la destruction des gîtes larvaires et des moustiques adultes, la promotion de l’assainissement du cadre de vie et la distribution gratuite de MILDA. Cette dernière, en routine cible les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, et en campagnes, tous les 3 ans à toute la population de Côte d’Ivoire.
La chimio-prévention, quant à elle, consiste à administrer des médicaments antipaludiques à des personnes à risque.
Notons que le paludisme est une maladie parasitaire grave transmise à l’être humain par la piqûre d'un moustique, l’anophèle femelle infectée des parasites du genre Plasmodium.