Amnesty International a procédé, hier mercredi 24 avril, au lancement de son rapport annuel 2023/2024. La rencontre s'est déroulée à Abidjan-Cocody en présence de plusieurs représentations diplomatique européennes. Le rapport a pris en compte les événements de 2023.
Rapport annuel, concernant la liberté d'expression et de réunion en Côte d’Ivoire, le directeur exécutif d'Amnesty, Kokou Hervé Delmas, a exposé 2 faits majeurs qui montrent la situation préoccupante desdits droits. « Le 24 février, les autorités ont arrêté arbitrairement 31 militants du Parti des Peuples africains - Côte d’Ivoire (PPA-CI), une formation de l'opposition.
Ces personnes ont été arrêtées après avoir accompagné le secrétaire général de leur parti qui se rendait à une convocation d'un tribunal pour son rôle présumé dans l'attaque contre une caserne militaire, en 2021.
Le 9 mars, 26 d'entre elles ont été condamnées à deux ans d'emprisonnement pour trouble à l'ordre public, mais elles ont été libérées le 22 mars après avoir obtenu un sursis en appel », a-t-il dit. L'autre cas, il s'agit de l'arrestation de 4 hommes pour avoir arboré des drapeaux russes lors d'un rassemblement du PPA-CI à Yopougon. Ces derniers ont été détenus à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan et libérés le 22 mars sans inculpation.
Il a fait savoir que si en Côte d'Ivoire, il existe plusieurs "bonnes lois" sur la liberté d'expression et de réunion, fort est de constater qu’il y a un grand blocage au niveau de la mise en pratique. « (...) Ce grand droit qui est temps proclamé par notre loi fondamentale est difficilement exercé en Côte d’Ivoire. On peut compter du bout des doigts les manifestations autorisées (...) Que notre État fasse encore beaucoup d'efforts pour permettre aux populations de s'exprimer. »
En ce qui concerne les expulsions forcées, le rapport fait état de 2 cas majeurs en 2023. Selon le rapport, en mars, le tribunal de première instance d'Abidjan à déclaré que les expulsions forcées de plusieurs centaines de familles par les autorités municipales dans les quartiers Houphouët-Boigny 1 et 2 de la Commune de Koumassi (autant du maire Cissé Bacongo) étaient illégales. De même dans la Commune de Yopougon, la municipalité n'a pas tenu compte d'une décision rendue en juillet par le tribunal de première instance déclarant illégale l'expulsion de 178 familles dans le quartier de Banco Nord extension 2.
DRC