Les femmes venues des villages de Dio et Yaloba situés respectivement à neuf (9) et dix (10) kilomètres de la Commune de Biankouma ont assiégé récemment la Sous-préfecture centrale. Elles entendent ainsi crier leur indignation face à la destruction de leurs champs par des bœufs sous le regard presque insouciant des bouviers et bergers dont certains sont en transit quand d'autres ont élu domicile dans le département du fait de la verdure qui caractérise cette belle cité.
"Trop c'est trop !" ont scandé à l'unisson les dames qui nous ont fait savoir qu'elles sont venues avertir le représentant du chef de l'Etat du désastre que subissent leurs époux et fils du fait des bêtes (bœufs) et leurs propriétaires qui détruisent leurs cultures. « C'est avec les récoltes qu'on scolarise et nourrit nos enfants.
Donc imaginez notre galère », s'est exclamée Valérie Guei visiblement très en colère.
Les autorités préfectorales, responsables d'administrations, élus et cadres ont prié les femmes de rentrer chez elles avec la promesse de trouver un terrain d'entente qui va satisfaire les deux (2) parties. Ces femmes ont fait savoir aux médiateurs qu'elles partent rendre compte à leurs époux et enfants, car c'est à ces derniers qu'appartient l'attitude à adopter.
Le conflit entre agriculteurs et éleveurs à Biankouma ne date pas d'aujourd'hui, et malgré les promesses des autorités, la situation perdure.
T.S
