Abidjan - Le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a démenti, le mardi 14 mai 2024 à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la Recherche de la paix sise à Yamoussoukro, l'information selon laquelle la Côte d'Ivoire serait redevenue un Pays Pauvre Très Endetté (PPTE). Il s'exprimait au cours de la présentation du projet de loi portant politique nationale d'endettement et de gestion de la dette publique. Ce texte a été adopté par les membres présents de la Commission des Affaires Économiques et Financières (CAEF) du Sénat.
« La Côte d'Ivoire n'est pas un Pays Pauvre Très Endetté (PPTE). Nous sommes un pays à revenu intermédiaire. Et cela, vous pouvez le constater dans tous les rapports du FMI et de la Banque mondiale », a-t-il confié.
A l'en croire, il y a eu certainement une mauvaise interprétation du texte qui a été adopté en Conseil des ministres la semaine dernière à savoir la Facilité africaine de soutien juridique.
Cette facilité, poursuit l’invité de la Chambre Haute a été créée en 1998 et la Côte d'Ivoire a adhéré cette même année. C'est récemment que la ratification s’est faite, car il y a beaucoup d'opportunités de financement qui existent aujourd'hui.
Relativement au rapport de la Banque mondiale du 9 mai 2024, dont certains citent en référence, le ministre a apporté des clarifications.
Ce qui s'est passé, a fait savoir le Chef du département ministériel des Finances et du Budget, c'est que la Banque mondiale a mis à jour son rapport en ajoutant le dernier pays, la Somalie, qui a adhéré à l’initiative PPTE. Ce rapport a été révisé pour ajouter donc la Somalie et en même temps reprendre la liste de tous les pays qui ont bénéficié de cette initiative PPTE. C’est ainsi que la Côte d'Ivoire a été mentionnée comme pays ayant bénéficié du PPTE. « Cela ne veut pas dire que nous sommes aujourd'hui PPTE », a-t-il tranché.