Une étude dont le protocole d’accord a été signé en 2022 entre Le ministère des Eaux et Forêts et groupe pétrolier ENI a permis d’identifier 14 forêts classées potentiellement adaptées au développement d’un projet de compensation des émissions de gaz à effet de serre et les principales activités visant à exécuter pour développer le projet. Les résultats de restitution de cette étude de faisabilité du Projet de conservation et de restauration de Forêts classées ont été rendus public lors d'un atelier organisé jeudi 16 mai 2024 à Abidjan-Plateau.
La mise en œuvre de ce projet dans les 14 forêts classées permettra de conserver 80 000 hectares des forêts, de reboiser plus de 13 000 ha de forêts dégradées, de réaliser plus de 60 000 ha d’agroforesterie. Pour ce projet, 14 forêts situées dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire ont été identifiées afin de les restaurer avec l’appui du groupe pétrolier ENI, dans le cadre de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts de Côte d’Ivoire (SPREF).
Avec environ 2 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel, cette découverte offre à la Côte d'Ivoire une opportunité de renforcer sa position sur le marché régional et international de l'énergie. Cependant, malgré ces avancées, elle a perdu plus de 90% de ses forêts au cours du siècle dernier, principalement en raison de l'agriculture intensive, de l'exploitation forestière et de l'expansion urbaine. Ces activités humaines ont entraîné une diminution alarmante de la biodiversité et de la capacité des forêts à absorber le dioxyde de carbone. Face à cette crise environnementale, la Côte d'Ivoire a rejoint le programme REDD+ en 2011, visant à réduire les émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts. Dans cette optique, le groupe ENI, entreprise énergétique, s'engage à ses côtés dans la préservation et la restauration des forêts, tout en créant des opportunités économiques et sociales pour les communautés locales.
L'étude de faisabilité a donc permis d'identifier les forêts classées les plus adaptées pour le développement d'un projet de compensation des émissions de gaz à effet de serre. Elle a également défini les principales activités nécessaires à sa mise en œuvre, notamment la conservation de 80 000 hectares de forêts, le reboisement de plus de 13 000 hectares de terres dégradées, et la création de 60 000 hectares d'agroforesterie. En outre, ce projet vise à créer des emplois directs et indirects, notamment par la mise en place de pépinières et de plantations forestières, ainsi que par la surveillance des forêts. L'implication des femmes est également soulignée, avec pour ambition de les associer activement à la lutte contre la déforestation. Enfin, cet investissement de plus de 65 milliards de francs CFA de la part d'ENI témoigne de son engagement envers la politique forestière nationale et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Cyprien K.