Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que son pays ne tiendra des négociations de paix qu'avec les autorités ukrainiennes "réellement" légitimes, alors que le mandat de cinq ans du Président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'est achevé depuis le 20 mai 2024, rapporte une chaine de télévision russe, RT.
«Avec qui mener des discussions ? C’est effectivement une question qui n’est pas négligeable», a déclaré le préside Vladimir Poutine, vendredi 24 mai 2024, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.
Il répondait à une question d'un journaliste sur la perspective d’une reprise des négociations en Ukraine. Plus particulièrement, sur les interlocuteurs qui seraient alors «aptes» à négocier aux yeux de Moscou, le journaliste rappelant notamment que le mandat de Volodymyr Zelensky avait expiré.
«Nous nous rendons bien compte que la légitimité du président en exercice a expiré», a indiqué Vladimir Poutine, en faisant référence au fait que le mandat du président ukrainien Volodymyr Zelensky était arrivé à son terme le 20 mai 2024.
Le président ukrainien avait décidé en novembre 2023 de reporter les élections présidentielles, invoquant la loi martiale en vigueur et la mobilisation générale.
Selon le président russe, la réponse à la question de la légitimité de Zelensky «doit être, avant tout, apportée par l’Ukraine elle-même», en évoquant son Parlement, sa cour constitutionnelle «et certains autres organes directeurs».
Pour lui, si les discussions de paix reprennent avec l’Ukraine, il faudra être totalement sûrs que la Russie ait affaire à des autorités légitimes.
«La Russie n’a jamais refusé de discuter», a répété, de nouveau, le président Vladimir Poutine, rappelant que des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine s’étaient tenus en Biélorussie dès la première semaine de l’offensive russe, avant de se poursuivre à Istanbul à la demande de Kiev.
Mais l'accord qui avait été signé entre les deux pays à été «jeté à la poubelle» par Kiev, après la venue dans la capitale ukrainienne de Boris Johnson, alors Premier ministre britannique, a-t-il ajouté.
Aussi Kiev avait pris un décret en octobre 2022 interdisant toute négociation avec le président russe Vladimir Poutine, a-t-il souligné.