Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques a effectué des visites de travail en Asie la semaine dernière avec pour objectif de présenter toutes les opportunités d’investissements dans ces secteurs pourvoyeurs de richesses et d’emplois pour la Côte d’Ivoire.
Au cours des différentes rencontres qu’il a effectuées sur le continent asiatique, Sidi Tiémoko Touré a été reçu au Japon, le lundi 27 mai 2024, en audience par son homologue japonais de l'Agriculture, des Pêches et des Forêts, Ichiro Miyashita, en présence du Directeur Général de l'Agence Nationale des pêches du Japon.
Ces échanges ont permis au ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques de dresser les « attentes » de son « département à savoir, l'acquisition d'un bateau de recherche et la construction d'un débarcadère à Grand-Béréby ». Mais au-delà, Sidi Touré a mis l’accent sur « les potentialités et l'attractivité de la Côte d'Ivoire » à travers la PONADEPA tout « en encourageant le secteur privé japonais à investir dans notre pays ». M. le ministre a, pour finir, exprimé au gouvernement japonais toute la reconnaissance de la Côte d’Ivoire « pour l'excellence de la coopération entre nos deux pays et la qualité des projets mis en œuvre dans le domaine halieutique avec l'appui de la JICA ».
En retour, le ministre japonais de l'Agriculture, des Pêches et des Forêts, Ichiro Miyashita, a salué cette démarche de son homologue ivoirien. Tout en se réjouissant également des excellentes relations qui lient les deux pays, il a fait savoir que le Japon sera toujours d’un appui à la Côte d’Ivoire dans le cadre de son développement et plus particulièrement, dans le domaine de la production animale et halieutique. Ce faisant, il a invité son homologue ivoirien « à participer à la prochaine réunion préparatoire sur la conservation durable ressources halieutiques ».
Outre cette visite de travail avec les responsables japonais en charge de la pêche, Sidi Touré s’est entretenu avec M. Kiyoshi Kimura, PDG de la compagnie KIYOMURA Corporation, une société qui évolue dans le domaine du poisson. Ce propriétaire de la chaîne de restaurants Sushi Zanmai est connu comme le ‘‘roi du thon’’ au pays du Soleil Levant. Ainsi, au regard du positionnement du Port Autonome d’Abidjan qui s’est hissé au sommet des ports thoniers d'Afrique subsaharienne, « avec une capacité de plus de 350 000 tonnes », le premier responsable des filières animales et halieutiques ivoiriens a invité M. Kiyoshi Kimura à « investir en Côte d'Ivoire dans le secteur du thon, notamment de la pêche et la transformation des produits du Thon ». Avant de quitter l’archipel le ministre Sidi Touré en a profité pour visiter des fermes aquacoles spécialisée dans la production de poissons carpes d'ornement appelés ‘‘KOI’’. Cette exploitation aquacole a participé au Sommet de l'Élevage d'Abidjan (SELAB 2023), en présentant des spécimens de KOI. « L'élevage de carpes KOI peut être une niche à explorer dans la pisciculture, au regard de l'expansion de classe moyenne en Asie et en Afrique, ces poissons sont de plus en plus demandés. Ces poissons symbolisent la force et la persévérance, et ont une durée de vie pouvant atteindre 30 ans », a-t-il souligné.
L’offensive du ministre l’a par la suite conduit en Malaisie où il a pris part à l’Assemblée générale de « WorldFish », une organisation internationale de recherche et d'innovation à but non lucratif qui lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté en Afrique, en Asie et dans le Pacifique. Cette structure internationale œuvre depuis plus de 45 ans, en faveur d’une aquaculture et d’une pêche durables afin d’améliorer la vie de millions de femmes, d’hommes et de jeunes. Surtout que le poisson et autres aliments aquatiques cultivés et récoltés dans les océans, les lacs, les rivières et les étangs fournissent des revenus à plus de 800 millions de personnes et fournissent à 3,3 milliards de personnes 20 % de leur apport en protéines animales.
En marge de cette rencontre importante, Sidi Touré a eu une séance de travail avec son homologue malaisien de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Datuk Seri Mohamad Sabu, à Putrajaya. Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur la coopération bilatérale potentielle, en particulier dans les secteurs de la pêche et de l'aquaculture, ainsi que les efforts visant à améliorer l'accès au marché des produits malaisiens, notamment les produits d'origine animale à valeur ajoutée, les œufs et les aliments pour animaux, destinés à être exportés vers la Côte d'Ivoire. Ils ont insisté sur la nécessité d’explorer les voies permettant de stimuler le commerce bilatéral, en mettant l’accent sur l’augmentation des exportations de ressources halieutiques de la Malaisie.
Tout en soulignant l'importance du poisson en tant que principale source de protéines en Côte d'Ivoire, avec une consommation moyenne de 25 kg par habitant et par an, Sidi Touré a exprimé « l’espoir que la Malaisie augmente ses exportations de produits de la pêche vers la Côte d'Ivoire ». Il a également salué la « collaboration dans l'échange d'experts dans le secteur de la pêche ».
En retour, son homologue malaisien a salué la « coopération technique en matière de recherche et de développement ». Puis il a invité « la Côte d'Ivoire à participer au Salon malaisien de l'agriculture, de l'horticulture et de l'agrotourisme (Maha) 2024 », prévu pour septembre prochain. Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le troisième partenaire commercial de la Malaisie parmi 54 pays africains, les exportations de la Malaisie vers ce pays ayant atteint 527,26 millions de RM l’année dernière.
Notons que le ministre Sidi Touré a également eu des échanges avec le Vice-Chancelier de l’université de Putra, Dr Ibrahim Komoo, le secteur privé à Singapour, Kuala Lumpur et à Penang, en Malaisie. Ces échanges ont porté sur les opportunités qu’offre la Côte d’Ivoire dans plusieurs secteurs d’activités, notamment les niches d’investissement dans celui des ressources animales et halieutiques et surtout dans celui de la formation en ce qui concerne sa rencontre avec l’université de Putra.
An
.jpg)
