La Côte d’Ivoire s’est engagée en faveur des soins de santé primaires. Pour ce faire, elle a décidé de mettre au cœur de son action les agents de santé communautaires. D’importantes réformes, ainsi, ont été faites notamment la politique nationale de la santé communautaire ; le plan national stratégique de la santé communautaire et le référentiel de mise en œuvre des interventions à base communautaire, etc. « Tout ceci dans le but de renforcer le système de santé communautaire et d’harmoniser les approches communautaires », a fait savoir Dr Guessan Bi Bernard, conseiller technique du directeur général de la santé.
Qui dans son adresse a relevé que « L’analyse situationnelle pour l’élaboration des documents stratégiques a montré une insuffisance liée à la supervision des acteurs communautaires y compris les agents de santé communautaires (ASC)... Cette insuffisance dans la supervision des acteurs communautaires chargés de fournir les services et soins de santé dans les familles et communautés n’est pas de nature à améliorer la qualité des interventions et des données communautaires.
Et l’une des stratégies proposées par la Direction de la santé communautaire et de la promotion de la santé (DSCPS), pour renforcer l’encadrement des ASC est la « Supervision renforcée » C’est une approche spécifique effectuée par un agent dédié, en vue d’améliorer la qualité, l’offre et l’utilisation des services de santé au niveau communautaire… », a-t-il expliqué soulignant que cette approche « constitue un maillon important de la gestion intégrée des cas simples de maladies... Cette stratégie de supervision renforcée s’appuie sur l’utilisation des outils digitaux par les acteurs. »
Dans la mise en œuvre de cette stratégie, un projet pilote pour apprécier son efficacité en Côte d’Ivoire avant le passage à échelle se fera dans six (06) régions sanitaires à savoir : Lôh Djiboua, Goh, Bélier, Guemon, Bafing, et Haut Sassandra et leurs Districts sanitaires que sont Guitry, Gagnoa 2, Tiébissou, Duékoué, Touba et Zoukougbeu. Ce sont donc les directeurs régionaux et départementaux desdites zones qui, dans la capitale politique, Yamoussoukro, sont outillés pour la mise en œuvre.
Au nom des partenaires techniques et financiers, notamment l’Ong MUSO et Save the Children, Dr Amadou Beydi Cissé, directeur pays Ong MUSO, a pris la parole pour témoigner sa reconnaissance pour les efforts consentis dans la lutte contre la mortalité maternelle à travers des stratégies de santé communautaire avant d’assurer de leur engagement à accompagner ledit projet. Au terme de cet atelier, il sera procédé au lancement officiel du projet de la supervision renforcée et de l’utilisation des outils digitaux par les acteurs pour les six régions pilotes.
JEAN PAUL LOUKOU