Abidjan (AIP)- Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, s’est enquis lundi 17 juin 2024, de l’état de fonctionnement des ouvrages d’assainissement et de drainage mis en œuvre par le gouvernement, suite aux inondations générées par les fortes pluies tombées sur Abidjan.
M. Fofana accompagnés de ces proches collaborateurs, du directeur général de l’Office national d’assainissement et de drainage (ONAD), Amara Sanogo et des techniciens du Bureau national d’études techniques et développement (BNETD), a visité les sites sujets à inondations, de Bingerville, Riviera 2, Cocody, Adjamé, Banco et Abobo.
« Je suis passé aujourd’hui pour regarder après les pluies, les zones qui ont été inondées, regarder l’état de fonctionnement de nos ouvrages de drainages. Dans le cas d'espèces, ils ont fonctionné normalement mais ont été saturés par la quantité d’eau qui est tombée. Je voulais aussi regarder les dégâts à la suite de ces inondations », a déclaré Bouaké Fofana, à l’issue de la visite de terrain.
Il a expliqué que le cas d’Abobo est spécifique, au regard de l’ouvrage structurant qui y a été construit dans le cadre du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU). « Avec les pluies qu’on a vues, on n’aurait déguerpi volontairement ou involontairement pratiquement une bonne partie du quartier. Je constate avec beaucoup de satisfaction que malgré les pluies, ce quartier n’a pas connu d’inondation, on n’a pas eu à regretter des drames. Cela montre bien que ce que nous faisons marche et fonctionne », s’est félicité le ministre.
Il a fait remarquer que, dans le cadre du PARU d’autres projets sont en cours à Yopougon, Grand-Bassam, Cocody. « Le gouvernement est au travail et chacun de ces chantiers va contribuer à réduire les risques d’inondations. Aidez-nous à continuer la sensibilisation des populations. Toutes ces ordures, ces déchets solides, ces troncs d’arbre, ces carcasses, c’est tout ça qui contribue à obstruer nos ouvrages, nos canaux de drainage, également nos barrages et tout cela contribue aux inondations », a -t-il souligné.
Il a appelé les populations à adopter des gestes citoyens, à éviter de laisser les ordures dans la rue. « Le fait que ces ouvrages soient obstrués, cela vient réduire sa capacité, donc augmente les risques d’inondation », a déploré le ministre de l’Assainissement, réitérant l’appel aux populations à la vigilance en ces temps de fortes pluies, et les conducteurs à la prudence et à la discipline.
Selon le ministre, il y a plusieurs causes possibles à ces inondations, notamment les obstructions par des déchets solides, le fait que des populations habitent ou travaillent dans les environs des ouvrages d’assainissement, alors qu’une loi l’interdit. Il a déploré le fait que les populations vivant ou travaillant dans les environs, produisent des déchets qui ne vont nulle part ailleurs que dans ces ouvrages.
« Une fois cette visite terminée, nous allons nous retrouver pour identifier les causes, les voies et moyens pour en réduire l’impact. Nous avons quelques ouvrages qui ne sont pas encore construits eu égard au déplacement des réseaux existants et des populations qui y vivent, donc des coûts de dédommagement extrêmement importants. Le gouvernement est au travail et Abobo est un bon exemple », a-t-il indiqué.
Bouaké Fofana a présenté les condoléances et la compassion du gouvernement à toutes les victimes de ces jours de forte pluie à Abidjan. Il a expliqué que, en dehors de la commune de Port-Bouët qui a reçu à peu près 42 mm de pluie, tout le reste d’Abidjan a reçu entre 108 et 214 mm d’eau, au-delà du seuil d’alerte qui est de 50 mm.
« A ce niveau d’averses, forcément on va avoir des inondations. Cela explique une partie ce que on a vu ces jours-ci. On a eu à regretter des pertes en vie humaine et beaucoup de blessés. Fort heureusement, le dispositif mis en place par le gouvernement, les forces de défenses et de sécurité, les sapeurs-pompiers, les volontaires, tout le monde s’est mis à pied d’œuvre et cela a permis de réduire la gravité des dégâts qu’on a connus », a-t-il relevé.
(AIP)
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