La Direction d'aide et d'assistance aux réfugiés et apatrides (DARRA) en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé une réunion qui s’est tenue mardi 16 juillet 2024 à Abidjan-Cocody en vue de lutter contre l’apatridie.
Cette réunion s'inscrit dans le cadre de l’éradication de l’apatridie dans l’espace CEDEAO. Elle vise à impliquer les consuls dans la lutte contre le fléau dans le cadre de la coopération sous régionale en vue de la facilitation des missions des Commission nationale d’éligibilité au statu d’apatridie (CNESA).
« Il apparait impérieux pour les Etats membres de collaborer à l’effet de trouver des solutions durables à la situation des populations. Cette rencontre s’inscrit donc dans le cadre de cette collaboration », a fait savoir le directeur de la DAARA, Fiegolo Emmanuel.
Pour lui, cette situation prive l’individu d’acte important de la vie et, c’est un problème qui se pose à l’ensemble des pays de la sous-région. Il reste convaincu que la synergie d’action permettra d’arriver à bout de ce fléau.
« A ce jour on ne peut pas déclarer de façon précise le nombre, c’est ceux qui viennent à nous qui se manifestent qui peuvent être identifiés comme tel. Il y a une centaine qui se sont présentée à notre département à ce jour et, sur une soixantaine de demandes, quatre ont été reconnus comme étant des apatrides », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le sous-directeur des Affaires civiles et du sceau, membre de la commission du statut d'apatride, Kouamé Brou s’est prononcé sur les conditions d’éligibilité.
"Les critères qui militent en faveur de l'élection au statut d’apatride c’est d'apporter la preuve qu'on est vraiment apatride, c'est à dire qu'on n’est rattaché juridiquement à aucun Etat. Aucun Etat ne reconnaît la personne comme étant son national. Quand toute cette preuve est faite alors la commission donne avis favorable à l'élection de cette personne au statut d'apatride » a-t-il expliqué.
Il a précisé que la condition fondamentale pour obtenir le statut d'apatride est de démontrer de manière convaincante que la personne n'est légalement rattachée à aucun État.
Selon lui, le but rechercher n’est pas que cette personne reste définitivement apatride. "Des documents lui sont donnés pour effectuer même des voyages à l’étranger, mais il faut éviter que ces personnes se plaisent dans cette situation et qu’elles restent définitivement apatrides", a-t-il fait savoir.
La Cote d’Ivoire a abrité le 25 février 2015 une conférence régionale ministérielle sur l’apatridie qui a 15 Etat membres de de la CEDEAO. Cette conférence a été sanctionnée par l’adoption d’une « Déclaration d’Abidjan » dont les points 24 et 25 disposent que chacune des parties signataires, élabore un plan d’action national de lutte contre l’apatridie.
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