Séguéla- Le sous-préfet de Kamalo, Ipou Konan Justin s’est félicité de la bonne préservation de la forêt du mont Sangbè, exhortant le comité villageois de protection de l’environnement de Touna à continuer d’accentuer la surveillance pour éviter toute intrusion à des fins agricoles dans cet espace forestier.
Lors d’une visite, jeudi 25 juillet 2024, à l’embouchure du fleuve Bafing, en compagnie des membres de ce comité villageois, M Ipou a dit sa joie de constater que l’espèce humaine n’a pas encore trop de contact avec le parc. Il a souligné la nécessité pour les populations de protéger la forêt du braconnage et de la déforestation, rappelant son importance dans la lutte contre le changement climatique.
Le sous-préfet Ipou a instruit les villageois, en tant que populations riveraines, sur leur rôle dans la préservation de l’aire protégée de la forêt du Mont Sangbè et sa périphérie.
Le chef du village de Touna Dosso Sinaly a salué le sous-préfet pour l’organisation de cette visite de la forêt du mont Sangbè. Il a plaidé pour que son village bénéficie de projets dans le cadre du projet "BENKADI. Il s'est indigné du fait que ceux qui perpétuellement détruisent cette forêt protégée sont précisément ceux qui bénéficient de projets, comme s'ils recevaient une forme de récompense pour leurs actes.
Cela, a-t-il dit, décourage les personnes de bonne volonté qui se battent pour sauvegarder la forêt. M Dosso a plaidé pour la réalisation de projets dans son village. A part une pompe à motricité humaine obtenue depuis longtemps, Touna n'a jamais bénéficié d'autres projets, a-t-il déploré.
Dans le cadre du projet "BENKADI ", la société civile ivoirienne a recommandé la création d’un comité villageois de protection de l’environnement (CVPE) à Touna. Ce projet qui a démarré en 2021 prendra fin en 2024. C’est un plaidoyer pour l'amélioration des politiques publiques sur le changement climatique, l'atténuation et de l'adaptation aux effets de l'érosion côtière et de la dégradation des aires protégées en Côte d'Ivoire.
En Côte d’Ivoire, le projet met l’accent sur deux principales problématiques, à savoir l’atténuation et l’adaptation aux effets de l’érosion côtière des populations riveraines au sud du pays et la préservation de sept principales aires protégées faces aux agricultures extensives dans le district d’Abidjan et dans dix régions dont le Guémon, le Bafing et le Worodougou.
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